J'ai vu dans cette galéjade un divertissement géopolitique plus qu'une parodie autour du thème «les nazis reviennent». Évacuons donc la question des nazis tout de suite : toutes les aberrations de leur système de pensée sont résumées à un ressort de scénario présenté de façon comique (j'essaye de ne pas donner trop de détails), qui est renversé à mi-film et hop, exit le nazisme. Oui, c'est facile.
N'empêche qu'entretemps, la présidente des États-Unis (qui ressemble de façon inquiétante à S. Palin, mais elle s'appelle « la présidente des É-U » dans la distribution) a quand même pompé des extraits de leur propagande pour en faire un discours, sans y voir le moindre problème. C'est peut-être facile, mais c'est drôle.
Passons à la couleur de peau : deux des nazis fricotent de façon plus ou moins intéressée avec des gens qui ne sont pas exactement des aryens. Et un Noir se fait blanchir. Facile ? Pour une galéjade, c'est plutôt plaisant...
Aspects pleinement politiques : la guéguerre des nations entre elles, en général alliées, mais qui se font quand même des petites cachoteries: drôle ! Et d'autant plus drôle qu'au lieu de créer des États factices (p. ex. la Syldavie ou le Freelandia), le réalisateur en nomme de vrais, et encore, sans chercher une seconde à jouer sur les clichés habituels ! Allez, plein sur la gueule pour la Corée du Nord, les États-Unis, la Finlande (aaah, la Finlande !) ! Facile mais tellement jouissif !
Cerise sur le vagin, féminisme à fond les manettes : une tripotée des personnages états-uniens sont des femmes (y compris la candidate qui se présente contre S. Palin). Et que l'on ne vienne pas me dire que certaines de ces femmes sont ridicules, et que le scénario est donc machiste : je ne crois pas qu'on ait dit ça des personnages de Dr Strangelove auquel le film fait penser. Et l'usage final du talon haut est remarquable.