Une horreur
J'avais vu Irréversible (version 2002) et, du fait de son montage "antéchronologique", je n'y avais pas compris grand chose et dix-huit ans après, j'en avais un souvenir extrêmement flou, même du...
Par
le 28 août 2020
21 j'aime
34
En 2002, Gaspar Noé avait créé la controverse (et la polémique) en présentant son film au Festival de Cannes. 17ans plus tard, il revient avec une toute nouvelle version de son film culte.
Initialement exploité sous une forme antéchronologique (le film démarre par la fin et se termine par son début), avec Irréversible « Inversion intégrale » (2019), le cinéaste nous offre une toute autre lecture, en nous le proposant dans un chronologique. Bien plus fluide, plus agréable et surtout, bien plus compréhensible (on sait de quoi découle l’action et ce qu’il en retourne).
Et force est de constater que la puissance de son long-métrage reste toujours aussi puissante et brute de décoffrage. On a beau connaître les tenants et les aboutissants, le film reste toujours et encore d’une telle force de frappe, que l’on en ressort toujours estomaqué.
Du plan d’ouverture stroboscopique au plan gyroscopique avec Bellucci (à vous en donner le tournis), suivi du tout premier plan séquence (charnel) entre Bellucci & Cassel, Gaspar Noé nous entraîne lentement mais sûrement aux confins de l’horreur. Il prend son temps et nous offre de magnifiques plans séquences tournés en Super 16, qu’il enchaîne via des transitions oniriques & envoutantes. Avant que le spectateur ne se retrouve piégé au cœur du fameux tunnel qui donnera lieu à l’une des séquences chocs du film, la fameuse (et tant décriée) scène de viol explicite qui ne dure pas moins de 7 longues minutes.
Une mise en scène stylisée & techniquement bluffante, une immersion aussi âpre que nauséeuse. Le film est sulfureux, sale et d’une rare violence pour un film français (la séquence hardcore de l’extincteur dans le club "Le Rectum"). Assurément dérangeant & provocateur.
(critique rédigée en 2019, découvert lors de L’Étrange Festival, en présence de Noé, Bellucci, Cassel, Prestia & Nahon)
► http://bit.ly/CinephileNostalGeek ★ http://twitter.com/B_Renger ◄
« Le Rectum c'est une boîte de PD ! Une boîte de PD, tu connais ? »
(...)
« Tu nous emmènes dans une boîte de PD, t’a compris ? »
(...)
« Tu nous emmènes au Rectum ou jt’encule ! »
(...)
« Espèce de sale canard laqué, tu m’emmènes au Rectum ! »
(...)
« Va te faire enculer sale PD de chinois ! »
(...)
« - Fist moi, fist moi, fist moi ! Mets tes doigts dans mon cul !
- J’suis pas une pédale.
- Mets-moi ton bras. Fist moi ça vaut mieux ! »
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Les films à ne pas voir en famille, Les meilleurs films de Gaspar Noé, Mon recueil de répliques de films et Les meilleurs films de descente aux enfers
Créée
le 31 août 2020
Critique lue 747 fois
D'autres avis sur Irréversible (Inversion intégrale)
J'avais vu Irréversible (version 2002) et, du fait de son montage "antéchronologique", je n'y avais pas compris grand chose et dix-huit ans après, j'en avais un souvenir extrêmement flou, même du...
Par
le 28 août 2020
21 j'aime
34
Au terme de cette Inversion Intégrale, il est intéressant de se demander quelle version il vaut mieux regarder en premier, si tant est que l'on n'ait pas encore vu la Version Originelle. Je suis...
Par
le 1 janv. 2022
15 j'aime
8
Je n'avais pas encore vu ce film qui ne m'avait jamais vraiment attiré, malgré tout le foin qu'il a suscité à son époque. Puis je tombe sur cette version dans l'ordre chronologique. Irréversible...
Par
le 26 mai 2021
12 j'aime
60
Du même critique
Second long métrage pour le magicien des effets-spéciaux, après avoir apposé sa patte et sa légende sur bon nombre de films culte ou qui ont marqués toute une génération (La guerre des étoiles -...
Par
le 22 juin 2022
37 j'aime
Premier long-métrage pour l'équipe des Monty Python où ils réalisent avec Monty Python, sacré Graal (1975) une comédie lourde, exaspérante et extrêmement vide. Certains gags sont beaucoup trop...
Par
le 5 mai 2011
27 j'aime
18
Une belle grosse désillusion le dernier Spielberg. Moi qui l'attendais avec une certaine impatience. Son grand retour à la SF, à grands renforts de coups marketings, je suis tombé dans le panneau et...
Par
le 20 mars 2018
21 j'aime
25