It Comes At Night est un film d'infection virale comme on en voit tant ces dernières années, et ce n'est pas le traitement de son sujet, peu excitant pour tout dire, qui viendra bouleverser le genre dans lequel il s'inscrit. Le film n'invente rien et, ce qui est encore plus dommageable, rate le coche à plusieurs reprises pour rendre son intrigue plus palpitante.
Une famille recomposée (beau père, mère et fils) vit recluse dans les bois, barricadée dans une maison, après qu'une épidémie ait frappé l'humanité. Le film s'ouvre sur la mort du grand père, les laissant à 3 jusqu'à ce qu'un intrus vienne se manifester en pleine nuit.
On pense aux récents Open Grave et Retreat (déjà pas fameux). Le film m'a aussi rappelé l'ouverture de 28 semaines plus tard, mais étirée sur 1h30 et sans infectés vénères. Même là on aurait pu avoir un huis clos paranoïaque bien troussé, mais les protagonistes prennent trop souvent l'air pour qu'un climat véritablement oppressant s'installe.
Il n'y a pas grand chose à reprocher aux acteurs. Le casting emmené par Joel Edgerton se débrouille correctement mais techniquement c'est pas transcendant : les images sont peu léchées et l'ensemble a les atours d'un DTV.
Enfin, le principal reproche que je puisse lui faire, c'est la communication à côté de la plaque dont il a fait l'objet. Le film profite dans nos contrées d'un parc de salles somme toute confortable mais a surtout été vendu comme un film d'horreur ("Un chef-d’œuvre de l'horreur" selon l'accroche de l'affiche), ce qu'il n'est pas vraiment. L'affiche et le titre sont à côté de la plaque, à la limite du mensonger, pour ce qui est au final un petit film de suspense paranoïaque. C'est cette impression d'avoir été un peu trompé sur la marchandise, plus que la fin bâclée, qui laisse au final un goût amer en bouche.