Petite comédie romantique à la française, basique mais plutôt charmante, "Itinéraire bis" prend la forme d'un road movie au cœur des magnifiques paysages corses.
Bâti sur un scénario assez simpliste co-signé par Pierre Salvadori et Jacques Monnet, le film repose avant tout sur ses décors de rêve et sur le charisme de ces deux interprètes.
C'est l'époque où j'avais vraiment un faible pour Leïla Bekhti, très canon dans ce rôle de petite pimbêche court-vêtue, avide de grimper dans l'échelle sociale.
Sauvage, piquante, sexy, un peu pétasse, ce personnage lui va à ravir de mon point de vue ; dommage que la très sage Leïla n'ait pas poursuivi dans cette voie, privilégiant des rôles souvent positifs et consensuels, et finissant par lasser certains de ses fans dans mon genre.
Quant à l'autre tête d'affiche, Fred Testot s'en sort honorablement dans l'une de ses premières expériences au cinéma en tant que rôle principal. Plutôt habitué à ses pitreries du SAV, je ne m'attendais pas forcément à son jeu tout en retenue, sans génie mais correct.
Sauf à être allergique aux comédies sentimentales, le premier long-métrage de Jean-Luc Perreard constitue donc un divertissement honnête, qui vaut mieux que sa sinistre réputation.
Reste tout de même un (gros) détail ennuyeux : la gestion déplorable de l'accent corse.
Entre le héros censé avoir toujours vécu sur place, mais totalement dénué d'accent local, et Jean-François Stévenin qui baragouine un accent corse improbable digne d'un mec né dans le Vaucluse, tout ça ne fait pas très sérieux...