Comme a dit l'Excessif : On ne sursaute pas, on est pétrifiés.
Des le départ, la violence du film nous entraîne dans un monde de haine. Pour avoir réalisé ce film, Kim Jee-Woon a dû se tordre l'esprit. Le suspens est à son comble, l'ambiance est pesante, l'histoire est simple.
Je considère ce Joo-yeon comme Le Punisher dans la mesure où celui-ci est prêt à faire sa propre justice. Aveuglé par son avidité de vengeance. Un antihéros.
Je comprends pourquoi on considère ce réalisateur comme le nouveau Tarentino, la violence est présente tout le long du film, sans aucun tabou. Tout est visible, même les sévices inimaginables. Le coup du tendon m'a crispé, impossible de ne pas ressentir de la douleur. J'adore cette folie, ce sang qui gicle, ces salopards qui morflent à n'en plus pouvoir. C'est à en devenir fou !
Même la scène où un tueur secondaire veut essayer de tuer le serial killer Kyung-Chul est énorme, ça revient à imaginer des racailles de banlieues voulant cambriolé l'apparte de Clark Kent. Ils sont tombés sur la mauvaise personne et on veut tout de suite voir le résultat
Mais contrairement à Quentin qui joue dans la jovialité, ce fil joue sur le silence et l'obscurité donnant plus de crédibilité au scénario.
Voir ce film est soulageant, soulageant parce qu'il n'en reste pas sans fin avec l'ennemi, il nous montre ce qu'on aimerait faire à nos propres démons, il ne fini pas sur une morale à la con tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil. Mais, je crois me tromper, la morale c'est que les traces d'un démon créent d'autres démons, et la scène finale l'implicite assez bien.
Ce film est une toile assez cru, le marteau fait guise de pinceau, quant au sang, de peinture. Admirez le chef-oeuvre.