Le jeu du chat et de la souris.
Les films asiatiques cultivent la recherche du point de rupture moral. Régulièrement, des films qui mettent carrément à mal la frontière moralisatrice sortent, et nous font penser qu'il n'y a que dans une production en provenance d'Orient que l'on peut développer jusqu'au bout ces thèmes.
L'histoire, ici, se résume en une traque. Celle d'un jeune agent des services secrets, qui veut à tout prix se venger, et faire payer au centuple le meurtrier de sa femme. Rien de bien novateur, si ce n'est la logique dans laquelle il se plonge, voulant faire autant souffrir physiquement que psychologiquement celui qui est clairement un monstre psychopathe.
Il va loin ce film, il va très très très loin. Et c'est pour ça qu'il est incroyable. Il prend aux tripes, ne ménage clairement pas son spectateur et se termine sur un plan magnifique. Et commence avec une séquence incroyable. Et possède des moments de furie monstrueux. Mais, certains passages sont un peu longs. Le film se traine à certains moments, et je ne pense pas que ce soit indispensable, même si il met indéniablement le spectateur dans un état d'esprit qui sert le film.
Bref, ce n'est pas un film qui s'explique, mais qui se vit. Au tréfonds des tripes et dans le recoin du cerveau. Un film qui titille le spectateur, et dont on en ressort différent, forcément.