Bon, je viens de lire les avis, et je suis dans les seuls à avoir été si sévère... Et de plus, ce sont de bonnes critiques, mais malheureusement je ne suis pas d'accord...


Un synopsis assez normal pour une "comédie" romantique, amour impossible, l'une est riche l'autre est pauvre, l'une est de droite l'autre est de gauche... Bref, Primo et Gabrielle n'ont rien en commun et pourtant ils vont vivre le plus grand des amou... Ah non, j'déconne, Primo va avoir le coup de foudre pour Gabrielle, jeune naïve un peu (beaucoup) débile mais elle est jolie donc on s'en fiche, celle-ci va s'amuser un peu avec lui, horriblement déchirée entre ce nouveau venu qui ment à tour de bras pour faire croire à la belle de son coeur qu'il est très très riche alors que son père est un simple fleuriste de province (le pitch dans tous les films de love c'est pas plutôt que l'autre doit t'accepter comme tu es ? ah bon, pardon) et son pote Paul, qui est très très riche pour de vrai et qui organise des dégustations de vins très très chers avec ses potes, petits mocassins de cuir, chemise à rayures et pull Ralph Lauren jeté négligemment sur les épaules. Et à côté de ça, il y a la copine de Gabrielle, Delphine, qui comprend vite la mascarade de Primo et qui va l'accepter comme il est et lui filer des bouquins d'amour... (gros suspense pour la fin, je vous l'accorde, c'est vraiment très stressant).


Premièrement, je tiens à dire que j'adore Pierre Niney, je le trouve génial, j'aime vraiment son jeu d'acteur et j'ai en général toujours apprécié ses rôles. Mais là... J'ai eu tellement de mal à m'accrocher au film que je n'ai même pas réussi à accrocher avec Primo, le rôle de Niney. Et ça m'a saoulée, parce qu'on m'avait dit du bien de ce film. Secundo, pouvons-nous parler de l'ineptie et de la personnalité inexistante de Gabrielle, jouée par Lou de Laâge ? Oui, bon, il est vrai que si elle n'a pas de personnalité ça va être difficile d'en parler... Mais même Delphine (Audrey Bastien), qui pourtant est censée être la fille intelligente, n'a aucun charisme, aucun attrait, rien qui pourrait nous faire aimer son personnage, si ce n'est qu'elle connaît par coeur la célèbre tirade de Perdican dans On ne badine pas avec l'amour d'Alfred de Musset. Les personnages féminins sont donc tous sans exception fades et désespérément passifs..


Au final, la seule chose qui m'a fait rire ce sont les petits bourgeois parisiens de dix-huit ans avec leur panoplie cliché si caractéristique (relire la description du personnage de Paul ci-dessus) et qui s'offusquent devant les propos véhéments de Primo en faveur de la gauche. Je dis bien rire, parce que rien dans ce film ne m'a fait réfléchir. Ah, le film était censé provoquer une réflexion ? Sur quoi ? Les inégalités sociales, l'absurdité de l'existence vide de sens de ces pauvres petits riches ? Ah bon, pourtant je n'ai pas vraiment trouvé matière à réflexion, ou du moins c'était tellement cliché que ça m'a plus fait rire que choquée... Mais, si c'était le cas, pardonnez-moi, je n'ai pas dû bien comprendre le film. Il y avait peut-être un sens caché qui m'a échappé.

Créée

le 16 juin 2014

Critique lue 2.3K fois

15 j'aime

1 commentaire

ravenclaw

Écrit par

Critique lue 2.3K fois

15
1

D'autres avis sur J'aime regarder les filles

J'aime regarder les filles
arnanue
7

Critique de J'aime regarder les filles par arnanue

Quand la petite histoire, composée d'amours adolescentes, se même à la grande Histoire, au lendemain des élections de 1981... Mais cette dernière ne sert finalement que de contexte à la romance d'un...

le 4 août 2011

15 j'aime

1

J'aime regarder les filles
Val_Cancun
8

La grande alternance

Un très joli premier film, hélas passé inaperçu (moins de 50000 entrées), et jamais suivi d'un deuxième pour le réalisateur Frédéric Louf. Je suis peut-être un peu trop enthousiaste au vu des autres...

le 21 avr. 2022

7 j'aime

J'aime regarder les filles
NicoBax
6

Critique de J'aime regarder les filles par NicoBax

Surprenant ! Un cinéma anachronique, emprunt de poésie et de mélancolie, un hommage à la fin de l'insouciance sociale, aux amours romantiques et romanesques et une petite revanche façon lutte des...

le 7 mars 2012

5 j'aime

4

Du même critique

Madame Bovary
ravenclaw
8

"Il avait la conversation plate comme un trottoir de rue"

"Ce qui me semble le plus beau, ce que je voudrais faire, c'est un livre sur rien, un livre sans attache extérieure, qui se tiendrait de lui-même par la force interne de son style [...], un livre qui...

le 24 févr. 2015

69 j'aime

20

Mulan
ravenclaw
10

On ne rencontre pas une fille comme ça à chaque dynastie !

Mulan est un dessin animé très fin, poétique et fort. S'entremêlent tout au long du film des séquences incroyables, où la douceur côtoie la violence, où la pureté et la haine s'entrechoquent, où se...

le 31 mars 2015

59 j'aime

18

Un moment d’égarement
ravenclaw
1

L'égarement qui dure trop longtemps

Je suis dégoutée, énervée. Si c'est ça le cinéma français, le divertissement populaire, alors je suis vraiment navrée pour les milliers de téléspectateurs qui vont voir ce genre de choses. Je suis...

le 30 oct. 2015

39 j'aime

7