A priori, raconter 50 ans d'histoire des Etats-Unis à travers une de ses personnalités les plus marquantes, fondateur et directeur jusqu'à sa mort du F.B.I., ça doit être intéressant, voire palpitant.
Le début du film est encourageant, la création du Bureau, les détails sur la police scientifique, les différentes enquêtes, tout cela est bien mis en scène et réveille l'intérêt que les différents retours vers un Hoover vieillissant faisait bien trop souvent retomber. Hélas, le scénario a décidé qu'au lieu de parler de son sujet, il allait raconter la relation prétendument amoureuse entre Hoover et Clyde, son assistant.
Déjà, une histoire d'amour qui bouffe tout dans un film où le sujet est ailleurs, c'est chiant, mais là, faut imaginer que c'est une histoire entre vieux, avec les acteurs maquillés comme des momies et se déplaçant à trois centimètres à l'heure... Autant dire que ça me secoue les couilles presque autant que la pénible relation fils-mère qui s'étale elle aussi beaucoup trop tout le long du film.
Comme à son habitude, Di Caprio en fait des tonnes pour essayer d'être un acteur sérieux, c'est absolument pénible de le "voir" jouer, surtout que la fausse bedaine et le maquillage laid ne parviennent pas à cacher totalement le balai qu'il a oublié dans son rectum et qui lui remonte jusqu'à la gorge. En outre, son visage déjà canin se transforme au cours du film en une espèce de parodie désagréable d'un bouledogue obèse qui rend la vision du film souvent pénible.
Quand je pense à tout ce qu'il y avait à raconter et que cet imbécile de Dustin Lance Black préfère faire l'impasse sur tout ce qu'il y a entre Roosevelt et Kennedy pour nous narrer la pathétique relation de deux cadavres ambulants entrecoupée de flash-backs malhabiles, je suis déçu.