J’avais beaucoup d’aprioris avant de voir Jackie de Pablo Larraín. Je m’attendais effectivement à un énième biopic pompeux, cirant de manière « hypocrite » les bottes d’un autre symbole américain patriotique. Puis, au vu de son succès critique et public Outre-Atlantique, ça me confortait davantage dans ma position. Pourtant, non seulement Jackie rend fidèle à la grande figure que fut l’épouse de John F. Kennedy, mais il parvient également à dresser un portrait réaliste de cette dernière.
Si Jackie assume résolument son parti pris, il n’est cependant pas sûr que cela plaise à tout le monde. Car Pablo Larraín nous montre à la fois le personnage public et l’épouse vulnérable sur laquelle pèsent une pression et un héritage énorme.
Dès les premières secondes du long-métrage, on cerne d’emblée Jacqueline Kennedy et découvre ainsi une personnalité complexe, qui ne laisse rien au hasard dans ses faits et gestes. Si la majeure partie de Jackie se passe durant la semaine qui suit l’assassinat du Président Kennedy, il s’attarde judicieusement sur un moment passé précis de son court séjour à la Maison Blanche (avec un clin d’œil « filmique » qui devrait plaire aux nostalgiques de cette époque-là).
Par conséquent, cela nous permet d’être d’abord exaspéré par cette femme trop « parfaite », avant de s’attacher à celle qui a de plus en plus de mal à cacher ses failles.
Lire la critique complète !