L'avantage avec ce genre de navet, c'est qu'il me permet de me conforter dans l'idée que The Raid (pas celui de Djamel Bensalah hein...) est vraiment exceptionnel.
C'est un peu réducteur de faire simplement la comparaison, certes, mais Jailbreak reprend toutes les recettes de The Raid sans réellement essayer de se démarquer, créer quelque chose, ou simplement avoir sa propre personnalité, je suis bien obligé. Il ne s'inspire pas, il plagie.
Que ce soit les musiques, les bastons, le huis-clos crado, les ennemis, c'est presque du copié/collé.
Alors bon, ce Jailbreak souffre de la comparaison avec son illustre aîné parce qu'il le veut bien.
Après tout, fort de son succès, rien d'étonnant à ce que The Raid fasse des émules. Ce que je reproche à Jailbreak, ce n'est pas d'être dans la même veine que le bijou de Gareth Evans. On a déjà vu d'autres films, d'autres genres, faire des "petits" comme celui-ci. Ce qui me fout en rogne, c'est que ce navet Cambodgien se contente de reproduire paresseusement ce qui a fait le succès de la référence Indonésienne.
Au-delà de la comparaison. Jailbreak se contente de compiler des scènes de baston sans âme, qui se ressemblent toutes, qui ne varient pas. Le réalisateur abuse des cuts, donnant un côté volontairement saccadé, pour se donner un style, ou pour tenter de gommer la faiblesse des chorégraphies, ou la faiblesse des acteurs, bref, le résultat est catastrophique.
Ces bastons manquent de brutalité pure et d'authenticité. Cela se veut violent, mais c'est en fait trop sage, trop mou.
Il se glisse au milieu de tout ça un humour franchement dispensable, maladroit, qui ne fait qu'empirer les choses.
Les acteurs manquent cruellement de charisme, en plus d'être très mauvais.
Il n'y a donc pas grand chose à sauver dans cette entreprise. Le scénario étant lui aussi paresseux, et le côté fun dynamité par le plagiat.
Peut-être que dans une dimension parallèle où The Raid n'existe pas, j'aurais un peu plus apprécié ce film...