James Bond, naissance d’un héros

Le tout premier numéro de la saga James Bond a, quoiqu’on en dise, tout de même beaucoup vieilli. On a même souvent du mal à ne pas penser à la très amusante parodie qu’en fit André Hunebelle dans Fantômas, tant les dialogues ou péripéties peuvent paraître artificiels, et surtout assez prévisibles. Mais finalement, c’est aussi tout ce qui fait le charme de ce film, qui, bien qu’ancien, conserve toute sa fraîcheur, grâce à un humour, encore un peu discret, mais qui allège déjà le film, et à son interprète principal. En effet, Ian Fleming, auteur des livres n’a pas caché s’être inspiré de Cary Grant pour son personnage. C’est tout naturellement que le rôle lui a été proposé, mais à 58 ans, l’acteur s’est jugé trop vieux et a décliné le rôle. Celui-ci est donc échu à Sean Connery, qui assure très bien la relève, en réussissant la mission de jouer l’espion impeccable en toutes circonstance, avec une classe digne de Cary Grant. Ursula Andress, quant à elle, agrémente le film de fort jolie façon, mais ne sert strictement à rien quant au déroulement de l’intrigue, ce qu’on nous permettra tout de même de regretter un peu. Quant aux gadgets et explosions à gogo, il va falloir attendre encore un tout petit peu pour les voir apparaître dans la saga. Au vu de la suite, cet épisode paraît bien sage, mais il n’en constitue pas moins un début assez honorable…