Premier épisode produit par New Line, on sent quand même la différence de traitement ; ça redevient enfin gore (jusqu'à voir une fille se faire découper en deux alors qu'elle chevauchait son mec), voire craspec, et le traitement est original, car maintenant Jason peut se réincarner dans plusieurs êtres humains, après qu'il a été tué par les flics, et que son cœur a été mangé par un médecin qui avait une subite envie de manger !
On a donc droit à plusieurs Jason, avant de le revoir tel qu'on l'a toujours connu, et on apprend qu'il a une soeur, qui est la "clé" pour le tuer définitivement, à l'aide d'un couteau magique. D'ailleurs, il y a un clin d'œil à Evil dead, car on voit le fameux livre des morts, que va lire un personnage pour éliminer Jason.
Le film est plus violent (et plus sexuel) qu'aucun film de la saga ne l'a jamais été, mais c'est au prix d'une réalisation catastrophique et très télévisuelle, proche de ce que pourra être les pire des Masters of horror (et des erreurs de raccord, comme une fille qui a une culotte, alors qu'au plan d'avant, elle n'en portait pas). Et après un début assez réussi, on a droit à des tunnels narratifs interminables sur la sœur, sur les différents personnages possédés par Jason, avant que celui-ci ne revienne tel qu'on le connait, et ça reparte de l'avant.
Et mine de rien, je ne compare pas, on a des passages sur des émissions de télévisions présentant des victimes de Jason telles un jeu télé, proche dans l'esprit de Starship troopers, ainsi qu'une utilisation mercantile du nom de Jason, où le premier possédé peut se faire servir un Jason Burger ! Je ne m'attendais pas à un tel sous-entendu dans une série très premier degré.
Malgré la réalisation nullissime et les personnages vraiment pas intéressants (à part le médecin noir, tous sont à baffer), on est dans le haut du panier des Jasoneries.