Jay et Silent Bob partent de leur New Jersey natal vers Hollywood où ils vont à une convention Chronic-Con afin d'empêcher les studios de faire un reboot de leurs vies au cinéma.
Si ma mémoire ne me joue pas des tours, je crois bien que c'est le premier film du View Askewniverse que je vois, le septième de la série, et au fond, c'est pas difficile à suivre malgré tout. Car c'est avant tout l'histoire de deux branleurs, obsédés par la weed et le cul, joués par Kevin Smith lui-même et Jason Mewes, mauvais comme un cochon, qui font une sorte de road trip où ils vont embarquer des jeunes femmes, dont une Chinoise qui enregistre un podcast.
Si je ne connais pas trop l’œuvre de Kevin Smith, on voit que non seulement il aime bien se foutre de lui-même, à cracher sur Top Cops (ce qui est mérité), mais aussi j'y vois quelque chose d'un gigantesque ego, car non seulement il joue Silent Bob ainsi que lui-même, mais il y a aussi sa fille (Harley Queen Smith), sa femme, ainsi que plusieurs acteurs vus auparavant. Parfois, ils n'apparaissent que quelques secondes, comme Shannon Elizabeth, Jason Biggs, Rosario Dawson, voire Ben Affleck, mais certains sont très drôles à l'instar de Matt Damon lui-même ainsi que Chris Hemsworth en guide holographique du Chronic-con qui demande aux femmes de ne pas s'exciter devant cet avatar parce qu'il est beau gosse.
Mais à part ça, le scénario tient sur une feuille (de joint), et c'est plus propice à ce déferlement de gags, d'invités, de masochisme et où, bizarrement, Kevin Smith ne tacle jamais Harvey Weinstein qui a été son producteur durant une bonne partie de sa carrière, alors qu'il y aurait eu de quoi faire...
C'est peut-être un délire propre à Smith et ses potes, mais je n'ai pas l'impression d'avoir été invité à faire moi aussi le couillon auprès d'eux, de sorte qu'il ne me reste pas grand-chose.