Difficile à nier : rien que pour son principe de base, ce "JCVD" intrigue et attire forcément l'attention. Au-delà de cela, on peut rester dubitatif quant à la réelle portée de cette intrigue mêlant garde d'enfant et braquage de banque. Dans un premier temps on serait tenté de ne voir dans tout cela qu'un simple artifice scénaristique où le personnage Van Damme ne serait finalement abordé que très superficiellement et relèverait du coup du simple gadget. Mais, le temps passant, El Bechri commence à donner du sens à sa démarche, joue des sous-entendus et dévoile ses différents degrés de lecture. S'il est évident que le regard sur la star belge est complaisant et qu'il tient plus de la réécriture du personnage que d'un véritable témoignage, il n'en demeure pas moins que sa démarche est astucieuse et touche finalement à son but : nous obliger à regarder Van Damme d'un autre œil. Mais au fond, faut-il d'ailleurs aller aussi loin pour discuter des qualités de ce « JCVD » ? Car, en fin de compte, même s'il n'échappe pas à quelques rigidités liées à l'intrigue, voilà un film qui ne nous ennuie que très peu, qui sait nous faire rire et sourire à plusieurs reprises, et qui nous fait ressortir de la salle bien satisfait. Oui, qu'on se le dise, "JCVD" est aussi et avant tout un bon divertissement qui, au-delà du personnage Van Damme, fait passer du bon temps. Or n'est-ce point là l'essentiel ?