Pour la petite histoire gamin j'ai vu 30 secondes de ce film avant d'aller me coucher. C'était la scène où Galabru saute sur le bureau de Poiret comme un cabri, mais n'arrive plus à en descendre. J'avais trouvé cela drôle. Ce qui m'avait marqué aussi c'était le fait que ce soit un film récent tourné en noir et blanc pour mieux refaire ambiance d'avant. Cette image de Galabru sur le bureau et soutenu par Poiret pour descendre est resté gravée dans ma mémoire. Et je me suis toujours dit qu'un jour je saurais quel film c'était et que je le verrais.
Même si le scénario pédale dans la semoule par moment, l'idée est originale et interprétée par une pleiade de bons comédiens : Jean Poiret, Bernard Blier, Michel Galabru, Patrick Floersheim, Guy Marchand, Michel Blanc, Pauline Lafont, Dominique Lavanant, Jean-François Stévenin, Mike Marshall, Patrick Braoudé, Sophie Duez, ... . Si les décors, les costumes et l'ambiance ont été bien reproduit j'ai malgré tout été dérouté par un élément pourtant essentiel. Ce film est récent et tourné en noir et blanc. Même si je me suis habitué au noir et blanc, là je tique. Après c'est purement personnel.
Vous voulez que je vous raconte l'histoire ? Bon d'accord.
Un homme quitte Orlando Higgins (Jean Poiret) et décide de raconter les souvenirs de sa rencontre avec Higgins à son jeune chauffeur. Orlando Higgins est un grand agent de cinéma à Hollywood dans les années 40. Les studios Empire doivent faire un "remake" d'un ancien succès. Higgins y placent ses acteurs comme il le fait souvent avec la compagnie dirigée par JB Cobb (Bernard Blier). Alors que le tournage vient de débuter la vedette du film est assassinée. L'inspecteur Egelhoffer (Guy Marchand) est chargée de l'enquête. Il arrête Higgins, mais rapidement les meurtres s'enchaînent, un autre (Mike Marshall) et la nouvelle vedette Lawrence Bison (Michel Galabru). Higgins, Cobb, le scénariste Korman (Patrick Floersheim) se démènent pour trouver le meurtrier. C'est par hasard qu'ils vont découvrir qui est le véritable tueur.
Un bon film où les acteurs et en particulier, Blier, Galabru et Poiret jouent à merveille. Jolie prestation aussi pour Guy Marchand et Pauline Lafont. D'ailleurs si la distribution n'avait été si bonne je pense que le film aurait valu bien moins que ça. Blier, Galabru et Poiret balancent leurs répliques qui cognent.
Gérard Krawczyk nous livre un film où Hollywood en prends pour son grade, starlettes écervelées, vedettes nulle, flic imbécile, acteurs égocentriques, agents véreux et patron de studio qui ne pensent que tiroir caisse.
C'est un film à part qui ne plaira pas à tout le monde, mais dont la réalisation et le cynisme sur le monde hollywoodien peut plaire.