Le mouvement monofilm du n'importe-quoiïsme

C'est décidément une bien étrange chose que d'exporter tout un casting dans une autre culture. Krawczyk a obtenu la signature de bien des grands noms français pour construire son Hollywood francophone, mais je pense qu'il doit encore se demander à ce jour pourquoi il a fait un tel film. À des fins parodiques ? Ça manque vraiment de caricatures ; le personnage de Galabru insinue que ses scénaristes de films policiers valent des enquêteurs, mais les débats s'orientent bon gré mal gré autour de tout et n'importe quoi, des films au meurtre en passant par... pas grand-chose d'autre.


Il s'agit d'un film sur Hollywood et par conséquent d'un film pour des films, mais il semble plus avoir besoin de ces derniers pour servir de bouche-trou que d'inspiration ; Poiret est ennuyeux, Lavanant symbolique (ne parlons pas de Depardieu et son caméo gueulard), Blanc fait pâle figure, et il rend son tas Blier, qui semble aussi à l'aise et à côté de la plaque que le réalisateur, bras dessus bras dessous avec lui pour la mise au monde de cette transposition sans gloire qui n'abîme ni ne réemploie un cinéma américain qui n'a jamais eu besoin de personne pour se renouveller en façons d'être monotone.


Quantième Art

EowynCwper
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le 16 oct. 2018

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Eowyn Cwper

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