Le mouvement monofilm du n'importe-quoiïsme

C'est décidément une bien étrange chose que d'exporter tout un casting dans une autre culture. Krawczyk a obtenu la signature de bien des grands noms français pour construire son Hollywood francophone, mais je pense qu'il doit encore se demander à ce jour pourquoi il a fait un tel film. À des fins parodiques ? Ça manque vraiment de caricatures ; le personnage de Galabru insinue que ses scénaristes de films policiers valent des enquêteurs, mais les débats s'orientent bon gré mal gré autour de tout et n'importe quoi, des films au meurtre en passant par... pas grand-chose d'autre.


Il s'agit d'un film sur Hollywood et par conséquent d'un film pour des films, mais il semble plus avoir besoin de ces derniers pour servir de bouche-trou que d'inspiration ; Poiret est ennuyeux, Lavanant symbolique (ne parlons pas de Depardieu et son caméo gueulard), Blanc fait pâle figure, et il rend son tas Blier, qui semble aussi à l'aise et à côté de la plaque que le réalisateur, bras dessus bras dessous avec lui pour la mise au monde de cette transposition sans gloire qui n'abîme ni ne réemploie un cinéma américain qui n'a jamais eu besoin de personne pour se renouveller en façons d'être monotone.


Quantième Art

EowynCwper
3
Écrit par

Créée

le 16 oct. 2018

Critique lue 462 fois

1 j'aime

Eowyn Cwper

Écrit par

Critique lue 462 fois

1

D'autres avis sur Je hais les acteurs

Je hais les acteurs
EowynCwper
3

Le mouvement monofilm du n'importe-quoiïsme

C'est décidément une bien étrange chose que d'exporter tout un casting dans une autre culture. Krawczyk a obtenu la signature de bien des grands noms français pour construire son Hollywood...

le 16 oct. 2018

1 j'aime

Je hais les acteurs
Joachès
7

J'adore les acteurs

Pour la petite histoire gamin j'ai vu 30 secondes de ce film avant d'aller me coucher. C'était la scène où Galabru saute sur le bureau de Poiret comme un cabri, mais n'arrive plus à en descendre...

le 29 avr. 2016

1 j'aime

Je hais les acteurs
inspecteurmorvandieu
6

Critique de Je hais les acteurs par inspecteurmorvandieu

Gérard Krawczyk se livre au plaisir ludique de pasticher la série noire de cinéma avec d'autant plus de malice que ses personnages sont précisément ceux-là mêmes qui l'on inventée. Ces figures...

le 16 oct. 2024

Du même critique

Ne coupez pas !
EowynCwper
10

Du pur génie, un cours de cinéma drôle et magnifique

Quand on m’a contacté pour me proposer de voir le film en avant-première, je suis parti avec de gros préjugés : je ne suis pas un grand fan du cinéma japonais, et encore moins de films d’horreur. En...

le 26 oct. 2018

8 j'aime

La Forêt sombre
EowynCwper
3

Critique de La Forêt sombre par Eowyn Cwper

(Pour un maximum d'éléments de contexte, voyez ma critique du premier tome.) Liu Cixin signe une ouverture qui a du mal à renouer avec son style, ce qui est le premier signe avant-coureur d'une...

le 16 juil. 2018

8 j'aime

1

Mélancolie ouvrière
EowynCwper
3

Le non-échec quand il est marqué du sceau de la télé

Si vous entendez dire qu'il y a Cluzet dans ce téléfilm, c'est vrai, mais attention, fiez-vous plutôt à l'affiche car son rôle n'est pas grand. L'œuvre est aussi modeste que son sujet ; Ledoyen porte...

le 25 août 2018

7 j'aime

3