Le film s'attache à suivre la trajectoire une jeune femme, Sandrine (interprétée par Louise Bourgoin), qui se trouvant au chômage et sans ressources va devenir l'assistante de son oncle, qui exploite un chenil et dont il s'avère qu'il fricote méchamment avec des trafiquants de chiots des pays d'Europe de l'Est et leurs intermédiaires locaux.
Le film est construit autour de séquences qui montrent tour à tour le milieu familial de Sandrine (le prolétariat d'aujourd'hui), la violence sociale que subit ce milieu et enfin que son activité au chenil, activité dans laquelle elle prend de plus en plus d'assurance et va jusqu'à monter ses propres combines.
C'est implacable, mécanique comme un drame grec, et ses proches, qui tentent de survivre en restant dans la légalité, voient leurs rêves se fracasser contre la réalité. De l'autre côté, il y a ceux qui trafiquent, mais pas pour des millions et qui finalement ne sont guère qu'un peu plus riches que les autres, sans que leurs vies n'en soient réellement moins minables.
Thématique forte donc, très bien traitée, portée par un Jean-Hugues Anglade magistral, en vieil oncle que la vie a rendu dur et impitoyable, mais qui reste attaché à sa famille et à son milieu.
Bon film donc, mais auquel il manque tout de même un soupçon d'émotion pour en faire un grand film. Ne s'appelle sans doute pas Dardenne qui veut...