Pour son deuxième long métrage, Jeanne Herry reste dans l'humain. Après le bouleversant "Pupille", elle met en lumière le travail de la justice restauratrice, qui a pour but de faire se rencontrer et discuter des prisonniers et des victimes, afin que chacun puisse se reconstruire ou retrouver une place dans la société. Porté par un casting fort, le film montre la réalité des choses, entre des victimes brisées qui garde des marques plus psychologiques que physiques de leurs agressions, et ceux qui ont perdus leurs libertés en sortant du droit chemin. Il y a du questionnement, de l'incompréhension parfois, mais le dialogue fait réfléchir, et chacun peut aider l'autre dans ce chemin de la réparation et de la rédemption. La réalisatrice fait œuvre de pédagogie sur une pratique récente et peu connue. De là à faire naître des vocations ?