C'est une adaptation d'un roman d'Anna Gavalda, donc il ne faut pas s'attendre à quelque chose de très original. C'est un film français, donc sur la forme, rien d'exceptionnel non plus, même si la grande sobriété d'Arnaud Viard accompagne assez élégamment la joliesse du propos et notre attachement aux personnages. Je pourrais presque m'arrêter là tant « Je voudrais que quelqu'un m'attende quelque part », c'est exactement ça : un film mignon, se regardant agréablement tout en s'oubliant assez vite, du moins en partie.
En partie parce qu'il y a quand même des scènes vraiment touchantes, un rebondissement très fort à une grosse moitié, des protagonistes dans lesquels je me suis souvent reconnu dans les interrogations, les réflexions, les angoisses, les regrets... Aucun d'entre eux ne paraît rajouté, trouvant aisément sa place au cœur du récit familial, l'ensemble des interprètes faisant preuve d'une belle homogénéité, à l'image d'un Jean-Paul Rouve particulièrement touchant, mais tous méritent d'être salués (notamment le trio Alice Taglioni - Benjamin Lavernhe - Camille Rowe).
On peut ne pas être en phase avec cette vision, trouver ça un peu trop mignon, gentil, mais on ne nous ment pas sur la marchandise. C'est honnête, juste et assez sensible, n'exploitant probablement assez certaines sous-intrigues, mais toujours agréable et, surtout, pas trop long : un bon petit film pour terminer la soirée.