Résumé : Fabrice est un grand fan de Johnny Hallyday, dont il collectionne les objets, mais après une soirée, il se met à chanter dans la rue et un voisin furieux le frappe violemment. Au réveil à l’hôpital, Fabrice va comprendre qu'il est entré dans une dimension parallèle où Johnny Hallyday n'existe pas. La vraie star, c'est Chris Summer, désemparé Fabrice décide de retrouver Johnny Hallyday sous son vrai nom.
Histoire : Pour le scénario, il faut un chanteur qui interprète son personnage, la production pense à Johnny, qui répond je ne chante pas dans un film et je ne veux pas jouer mon rôle. Johnny relit le scénario, et sera séduit par le concept, puisqu'il s'agit de l'histoire de Jean-philippe et il va imposer la présence de Luchini. Les 2 acteurs sont fascinés l'un par l'autre et auront une franche amitié pendant le tournage. Toute l'orchestration d'André Manoukian est enregistrée dans le célèbre studio Abbey Road, tandis que le réalisateur dirige les acteurs dans le cadre qu'il souhaite pour le long tournage. Les éléments d'une intrigue au style fantastique nécessitent une précision extrême des décors, alors que les jours de tournage s’enchaînent. Johnny avouera qu'il était tellement intimidé de jouer avec Luchini, qu'il va devoir apprendre le texte par cœur, alors que l'équipe travaille dur pour atteindre le niveau d’exigence du réalisateur. Le plus grand défi est de reconstruire la scène du stade de France, en utilisant des effets numériques pour cette partie du film. Réalisé avec un budget de 13m$, il rapporte 8,7m$, et sera nominé pour le César du meilleur scénario et recevra le prix Jacques Prévert du meilleur scénario.
Équipe : Coécrit et réalisation de Laurent Tuel connu pour Le rocher d'Acapulco. Production d'Olivier Delbosc connu pour Enter the void, et Marc Missonnier connu pour 8 femmes. La musique d'André Manoukian connu pour Quatre étoiles. Les effets de Guy Monbillard connu pour Lucy, Hunger games. Côté casting, Fabrice Luchini, Johnny Hallyday, Guilaine Londez, Elodie Bollé, Antoine Duléry, Caroline Cellier.
Avis : L'exercice difficile du cinéma français dans la combinaison du fantastique et de la comédie, c'est de pouvoir accepter les effets invraisemblables de l'histoire. Malgré les performances, le rythme, la technique, et la composition, le film donne l'impression d'être composé trop vite. On a plaisir à retrouver le chanteur, et l'acteur bien que l'ensemble manque de profondeur et ne mise pas assez sur l'aspect comique de la situation.
Critique : Le logo StudioCanal lance le générique, qui laisse le personnage apparaître sur des images du chanteur. L'intrigue débute pendant la journée de travail pour se prolonger dans la vie de famille en abordant le sujet du véritable fan de chanteur. La réalisation hésitante bascule avec un concert du personnage qui tourne au drame, en plongeant l'histoire dans une profonde chute. Les événements se transforment en comédie dans une quantique dimensionnelle, qui accélère le récit avec une folie puissante. Les effets dramatiques d'une technique brutale ont du mal à convaincre en répétant la terrible situation. La violence transforme le quotidien du personnage à travers la recherche du chanteur. Le format rapide de l'action défile avec cohérence pour regrouper les personnages dans le hasard des événements.
Le style fantastique déchaîne le concept en mélangeant le réel à l’irréel avec les performances des acteurs, qui revivent le passé. Les destins se reforment dans une nouvelle dimension, en poursuivant l'obsession du personnage pour le chanteur. Les délires glissent avec la nouvelle réalité en remontant l'histoire des personnages qui tentent de revenir dans la réalité. Les séquences hilarantes de la puissante comédie relancent le chanteur. Le rythme dynamique redonne vie au chanteur à chaque performance en prolongeant le souffle de l'incroyable mise en scène. La transformation s'intègre à la frontière du rêve dans les relations entre les personnages.
Le long parcours vers la réalité continue de faire évoluer le chanteur qui gravit les épreuves pour retrouver le chemin des médias. Les mailles dimensionnelles se recomposent pour reconstruire le passé du chanteur en se rapprochant du dénouement. Les événements retournent aux éléments fantastiques en bouclant sur le début de l'aventure avec un long final musical qui va au bout du sujet, dans un film mené à toute vitesse pour exploiter le minimum d'idées, en proposant un ensemble trop léger. Le rythme effréné est contrasté par une aventure peu comique qui s'étire en répétant le sujet. La performance de l'acteur et du chanteur est compromise par une technique maladroite, bien que certains passages soient réussis. Malgré les défauts, l'intensité assure un semblant de spectacle qui augmente l’intérêt et finit en apothéose.
LE LIEN DU FILM SUR YOUTUBE > https://youtu.be/9l_IZOsgcZY?si=IKQ2AomQ56H74zju