Depuis le début de sa retraite, l'humanisme de Jeremiah Johnson, son sens de la compassion, et son respect des convenances lui jouent de vilains tours ! Pensant faire plaisir avec des scalps en paquet-cadeau, le chef Flat-Head lui colle une compagne, sa fille Swan, laquelle ne manquera de le rappeler à la civilisation en suggérant le rasage de près ! (rétrospectivement, pas de bon augure pour son enseigne !). Cette soumission aux convenances, ce restant de discipline morale*, éclatera pour de bon suite à la profanation du cimetière à laquelle il cède, influencé par les arguments des militaires faisant valoir la nécessité de sauver des vies humaines (des colons piégés). En quelque sorte Johnson perd sa femme et son fils adoptif, son utopie, pour s'être conformé à l'autorité coloniale, aux valeurs expansionnistes américaines. Le héros apprendra l'harmonie en se défaisant totalement des totems, en suivant sa propre morale, non en misanthrope cynique, mais en se mettant au diapason de la Nature, sans pitié face à l'hostilité, selon sa propre loi.
(*): même les Flat-Heads sont contaminés par le catholicisme, un calvaire trône en périphérie du camp.