L'histoire de Stéphane, restaurateur, qui discute régulièrement sur les réseaux sociaux avec une jeune coréenne, Soo, et qui, sur un coup de tête, décide d'aller la retrouver en Corée pour aller voir avec elle les cerisiers fleurir.
Le scénario est très beau. Le fait de suivre cet homme qui pense devoir trouver l'autre et qui va se rendre compte qu'il doit, en fait, se découvrir lui-même. A aucun moment, on a l'impression qu'on va dans le trop plein, tout est plutôt bien géré pour qu'on ne s'ennuie pas.
Le gros point fort de ce film est sans nul doute M. Alain Chabat qui est, encore une fois, parfait et extrêmement touchant. Il joue à merveille le contraste entre l'humour et le spleen du personnage. Les acteurs qui jouent ses deux fils sont vraiment pas mal non plus, très juste. Doona Bae est très touchante également même si j'ai parfois eu l'impression qu'elle ne comprenait pas ce qu'elle disait mais peut-être que je suis le seul à avoir ce ressenti qui ne m'a pas du tout ennuyé au final. Et là on en arrive à l'un des points faibles du film qui est Blanche Gardin qui, heureusement, n'a que peu de temps d'écran. Je la trouve hyper ridicule avec son accent exagéré au possible. Je préférerais toujours que les personnages venant d'une région quelconque n'aient pas d'accent (y compris si cela doit retirer un soupçon de réalisme au film), plutôt que de se retrouver avec des rôles abusés comme celui-ci qui moi, le temps où elle est à l'écran, me fait sortir du film.
Je me rends compte de plus en plus que j'apprécie vraiment le cinéma d'Eric Lartigau. Cette façon d'accorder beaucoup d'importance à la photo est vraiment appréciable pour ma part. Par contre, si quelqu'un peut m'expliquer la coupe dégueulasse qu'il effectue dans la scène de l'accident je suis preneur, cette coupe n'a aucun sens je trouve et c'est trop voyant. A travers ce film, on peut y voir des références à des films que j'adore comme le Terminal de Spielberg ou Lost In Translation de Coppola, ce qui me fait d'autant plus plaisir.
Ce film fût une bonne surprise car je m'attendais plus à un film moyen mais la nostalgie, l'humour, la simplicité et le fait que Eric Lartigau ait su aussi bien magnifié la Corée m'a saisi et m'a transporté le temps d'un instant.