Après A la poursuite d'Octobre Rouge de John McTiernan, ce film est la seconde adaptation d'un roman de Tom Clancy, maître du best-seller d'espionnage technologique, un auteur qui sera très à la mode dans les années 90. Alec Baldwyn n'ayant pas souhaité reprendre son rôle de l'agent de la CIA Jack Ryan, Harrison Ford le remplace sans mal et en fait un héros plus physique et plus impliqué dans un univers d'espionnage gravitant dans une géopolitique moderne (celle des années 90 qui a un peu changée aujourd'hui), c'est donc très loin de James Bond qui au début des 90's n'avait pas su tellement opérer ce virage. Le réalisateur Philip Noyce n'oublie pas pour autant les scènes d'action burnées, et à ce titre l'attentat au début du film (qui en fait déclenche toute l'histoire) est assez impressionnant. Ce réalisateur australien avait déjà séduit en 1989 avec le thriller aquatique Calme blanc, il deviendra vite un spécialiste de l'action et d'ailleurs rempilera avec Harrison Ford 2 ans plus tard dans une autre aventure de Jack Ryan, Danger immédiat encore plus explosif. J'ai vu sur la fiche que le film se ramasse des notes basses, je n'arrive pas à comprendre cette manie de descendre de tels films, il est certes sans grande surprise et n'innove pas en terme d'action ou de personnage, mais son suspense est très efficace et l'interprétation très solide (James Earl Jones y reprend son rôle de l'amiral Greer, et on y découvrait Sean Bean dans son premier rôle important). Bref, on passe un bon moment sans ennui.