Film d'une tranquillité déconcertante, loin de l'habituel grabuge hollywoodien plein de péripéties qui s'enchaînent à une allure folle pour garder l'attention d'un public souvent lobotomisé et dépourvu de tout Senscritique (placement de jeu de mots : CHECK + critique acerbe de la société en mode révolutionnaire : CHECK), Jimmy P. est une oeuvre qui brille par sa justesse historique. Le sujet n'est pas fait pour plaire à tout le monde, de loin pas: il décrit avec talent et subtilité une Amérique de la moitié du 20ème où la psychiatrie est en grand chamboulement (découverte des psychotropes, psychanalyse, avènement des psychologues, etc) par le biais de la thérapie peu orthodoxe (surtout à l'époque) d'un indien par un anthropologue psychanalyste. Trop de psychanalyse à mon goût (cette dernière est cependant bien représentée et non stéréotypée contrairement à ce qu'on pourrait penser - oui, c'est effrayant je sais), mais la relation entre le thérapeute et son patient est intrigante et fonctionne plutôt bien à l'écran.