Lors d'un match de baseball, un petit garçon fait un malaise et est envoyé à l'hôpital. On lui décèle une hypertrophie cardiaque, et faute de moyens pour une transplantation, il est condamné. C'est ce qui va contraindre son père de prendre en otage l’hôpital pour sauver son enfant.
Le système de santé américain fait qu'une personne se vidant de son sang devant un hôpital peut ne pas être sauvé si il n'a pas de couverture sociale. C'est peut-être différent avec l'Obamacare depuis 2013, mais c'est ce système aberrant que veut dénoncer ce film, que j'ai trouvé efficace, mais roublard de par ses effets.
Cela rappelle beaucoup Un après-midi de chien dans le sens où ce preneur d'otages, très bien joué par Denzel Washington, veut faire ça uniquement pour son bien et celui de son fils, à tel point qu'il va être considéré comme un héros par la médias venus couvrir l'évènement. Mais contrairement au film de Lumet, l'effet pour chercher l'émotion est appuyé par la musique qui en fait des caisses, ainsi que par des fautes de goût assez douteux, comme le garçon qui se meurt peu à peu à cause de sa systole qui diminue peu à peu, au risque de lui couter la vie, avec un zoom qui le chiffre qui descend doucement.
Mais le film de Cassevetes a pour lui un bon casting avec Anne Heche, James Woods, Ray Liotta ou encore Robert Duvall, lequel a cette savoureuse réplique comme quoi il ne vaut mieux pas se faire soigner un samedi, vu que les employés prennent un jour de repos.
Bon après, il ne faut pas être allergique aux gros sentiments, mais ça reste assez bien foutu, et met en exergue l'absurdité d'un système qui ne plus plus qu'à s'enrichir qu'à sauver ses patients à l'importe quel prix.