Sur le bûcher de la société du spectacle se consument les idoles. Patchwork maladroit entre mélodrame dépressif, procès et show musical.
Un fond dépressif plus que flamboyant ou nihiliste. La comédie musicale laisse place à quelques intermèdes musicaux un peu laborieux (utilisés pour permettre aux personnages d’exprimer leurs fantasmes ou leurs rêves) Le film est très déstructuré et oscille sans cesse entre une critique de la société du spectacle et le huis clos du procès (trop long) L’avocate veut montrer qu’il est psychotique alors que le procureur s’acharne à prouver sa culpabilité et en faire un psychopathe. Qu’en est -il de la population entrainée par le Joker du 1er opus ? L’icône dissociée au rire triste s’effondre et sa vie se transforme en tragédie à partir du moment où sa partenaire très manipulatrice ( elle-même dissociée sur le mode de la schizophrénie) veut un faire non pas un héros mais une star de show musical . Son revirement nous laisse sur la brèche. L’amour délirant du début nous plonge dans les mêmes interrogations : est ce que tout cela n’est pas issu de la psyché malade de Fleck ? Sinon, Joaquin Phoenix est toujours aussi extraordinaire.