Arthur est désormais interné dans un hôpital psychiatrique où il tombe sous le charme de Lee.
Je vais étrenner en subdivisant ma critique de manière schématique car j’ai une myriade d’arguments favorables et d’autres qui ne le sont pas. En effet, le métrage m’a laissé une impression des plus mitigées.
Déjà, il faut déplorer le simple fait qu’il y ait eu un prolongement aux aventures de ce psychopathe qui transcendait la machine hollywoodienne ; elle a fini finalement par se plier à ses injonctions. J’ai compris l’intention du réalisateur qui était d’innover, mais je suis rétif aux comédies musicales, surtout que Joaquin Phoenix n’est pas aussi décontracté que Lady Gaga pour pousser la chansonnette, il aurait dû se contenter de ses facéties lors de la défense assurée par le Joker lui-même, mais il est tout de même parvenu à me convaincre avec une version anglaise de Ne me quitte pas. Par contre, la chanteuse malheureuse ne peut nullement compter sur une écriture formidable de son personnage. Le plus cocasse est l’extrême liberté accordée aux détenus d’Arkham, au point de laisser le couple se livrer à un coït, qui contient quand même des tueurs endurcis. L’écueil principal de ce genre de productions est présent, c’est-à-dire que toute une mélopée pourrait être résumée par une réplique unique. De plus, Joker - Folie à deux ne décolle jamais et il manque indéniablement d’un grain de folie pour une comédie musicale, ce qui offrait la possibilité à des divagations barrées. Il a perdu de sa superbe anarchiste en réprouvant son prédécesseur.
Le dessin animé liminaire est fantastique et il prend à contre-courant les attentes des spectateurs. J’ai apprécié la critique acerbe envers les journalistes que le film qualifie de « sensationnalistes ». J’ai été réellement captivé par la partie consacrée au procès. Également, que ce soit l’héroïne qui berne tout du long le protagoniste, Arthur est manipulé par une baveuse qui tente de le faire passer pour un cas psychiatrique, par un présentateur qui cherche à le faire sortir de ses gonds et une admiratrice qui lui fait croire à son amour.
Le final est un pied de nez à ceux qui s’attendaient à une suite.