J’avais pas passé un mauvais moment devant le premier, j’avais pas passé un super moment non plus, j’avais en fait passé un moment un peu normal. C’était sympatoche mais pas ouf, distrayant et pas trop chiant mais pas non plus hyper enthousiasmant tout en étant pas trop pénible avec des moments biens mais d’autres bon voila. C’est dire si j’étais pas vraiment hyper à fond sur la suite, mais toutefois sans me vautrer pour autant dans le maugréage rance. J’étais curieux tout en en ayant pas grand à foutre, intéressé de très loin on dira. Voila. Pas chaud, mais pas froid. Une sorte de centre mou, un peu comme un dessert qui se mâche pas, c’est pas mauvais mais quand même le bon dieu nous a pas fait avec des chicots juste pour qu’on ondule dans les bras de Roberta.
Eh ben sans surprise Joker folihadou c’est pas ouf non plus. Bon, je me suis quand même nettement plus fait chier ce coup-ci, même si la nonchalance détachée et je-m’en-foutiste du film m’a quand même intrigué de bout en bout. C’est qu’on dirait là un film qui aurait été pitché en 2 minutes, du genre : y’a un procès, un gardien mélomane, lady gaga pourrait aussi chanter des chansons (quelle idée), et ils fumeraient plein de clopes. Et ils se sont arrêtés là. Ils se sont ensuite dit qu’ils pourraient toujours improviser le reste en espérant qu’il se passe quelque chose, qu’éclose une sorte d’alchimie sur le plateau, genre un miracle qui justifierait cette approche un brin branleuse. Mais en fait il ne s’est rien passé du tout. Pire, le film donne l’impression de n’avoir été bricolé qu’avec des prises alternatives, des scènes coupées ou des rushs écartés. Comme s’ils avaient fait le film mais qu’ils l’avaient effacé par mégarde en faisant tomber le disque dur par terre et qu’ils avaient tout dû refaire en catastrophe à partir de tous les trucs osef et ratés qu’ils avaient mis de côté.
Et là encore, 2h20 c’est évidemment beaucoup trop long. Qu’est ce que c’est que cette histoire encore ? Qu’est ce qu’ils ont contre les films de 90 minutes ? C’est plus ou moins 1 heure et demie, genre t’as le temps mais t’y passes pas non plus ta vie. 2 heures et demie, c’est long pour un film de procès tout pété qui tricote en s’en foutant complet une charge molle contre je sais pas trop quoi. Du coup, c’est 2h20 à bouder dans son coin, et que je grommelle des chansons gnagnagna, et que je fume des clopes si je veux t’es pas ma mère et que non j’ai pas besoin de scénario parce que t’es pas mon producteur non plus. Ce petit con de film est alors à deux doigts de te dire que si c’est de la merde c’est de ta faute et qu’il a pas demander à venir au monde. C’est peut-être vrai ceci dit.
Après y’a le procureur Dent qui se fait arracher la moitié de la race (j’ai compris la réf) et y’a un touiste que t’as vu venir dès le début. J’ai pas trop capté pourquoi le film voulait nous emmener là-dessus alors que ni lui, ni le spectateur n’a vraiment envie de prolonger cette expérience somme toute assommante. Bref. C’était sympa comme attendre à la caisse d’un supermarché alors que t’as rien acheté. Je sonne un peu négatif, mais restons sur une bonne note, des suites qu’Hollywood nous aura lourdé ces derniers temps, Twisters deux doigt dans la gorge, La planète des singes incontrôlables, Beetlejuice X2, Alien Pamplemousse… c’était probablement le moins pire. C’est dire.