J'ai pleinement adhéré à cette histoire, plongée vertigineuse d'une famille somme toute ordinaire vers sa chute, diaboliquement orchestrée par un gamin de 9 ans à la gueule d'ange : Joshua.
Le réalisateur installe habilement un malaise latent lorsque, se sentant délaissé par l'arrivée de sa petite sœur, notre "héros" commence à réclamer de l'attention d'une façon assez étrange. Et petit à petit, tout le petit cocon familial, visiblement si parfait va voler en éclats. La tension se fait alors de plus en plus palpable et bien que l'ensemble reste très proche de la réalité, nous flirtons inconsciemment avec un surnaturel à peine esquissé.
Le jeux des acteurs (Sam Rockwell en tête et le petit Joshua) est impeccable et nous invite à plonger pleinement dans cet atmosphère glaçante accompagnée d'une bande son (parfois un environnement sonore) des plus dérangeantes.
Bien avant Esther et avec une caméra qui peut rappeler un Polanski et j'ose, un Kubrick, Joshua réussi son pari, celui de nous faire frissonner avec un quotidien ébranlé.
Une réussite.