Un autre bon film de Gavaldon. Ici, contrairement aux deux précédents que j'ai chroniqués, on n'est pas dans le film noir à tendance parfois gothico-expressionniste, mais dans un (mélo)drame qui vire peu à peu à l'étude de cas psychologique, l'héroïne se réfugiant dans le mensonge après une déception sentimentale (abandonnée par l'homme qu'elle comptait épouser-mariage annoncé à ses collègues de travail-, ce dernier étant déjà mariée) , elle s'inventera une autre vie. Au départ pour ne pas perdre la face, mais au lieu de finir par avouer la vérité, ça devient schizophrène. Je ne crois pas qu''on puisse exactement parler de mythomanie, car elle ne croit pas à ce qu'elle raconte elle élabore une histoire à l'intention des autres, même si , elle se réfugie peu à peu dans cette vie imaginaire qui la satisfait plus que la vraie.
C'est très bien mené, toujours crédible (malgré un point de départ tout de même assez improbable) , bien filmé (très belle photo, dans un style plus réaliste cette fois). L'actrice principale est excellente.
Le film ne verse toutefois pas dans le tragique. La fin est ouverte, laissant une possibilité de sortir de cet état d'esprit.
Cette fois, film vu lors d'un cycle sur le cinéma mexicain à la Cinémathèque, donc avec sous-titres...