Un juge juge les juges et le système nazi (et les systèmes totalitaires). Quel thème exceptionnel traités par des acteurs formidables : Spencer Tracy en Juge; Richard Widmark en procureur; Burt Lancaster en accusé rebelle, juriste éminent ex ministre de la justice en 1935; Montgomery Clift en témoin et victime, Maximilian Shell pour la dé-fense, Marlène Dietrich…
Les accusés sont présentés en plan américain, ce qui maintient la distance, le procureur R Widmark en plan visage (gros plan) ce qui favorise l'identification et le partage de l'indignation.
Shell rappelle l'importance de ce procès pour établir une justice universelle, jugeant les crimes contre l'humanité, la justice des démocraties, Lancaster est le seul à regretter mais cela ne réduit pas sa responsabilité écrasante :
j’apprécie la dernière scène au cours de laquelle Lancaster demande à Tracy de le croire quand il lui dit qu’il ne savait pas que cela conduirait à des millions de victimes et Tracy lui répond, « vous avez commis l’irréparable la première fois que vous avez condamné un homme que vous saviez innocent » Cette scène donne une réponse (celle de Kramer) à la question : un juge doit-il toujours appliquer la loi quelle qu’elle soit?