Pour son premier long-métrage, Ernest Dickinson signe un hood movie pur jus (humour), qui a le mérite d'arriver parmi les premiers films du genre, durant la vague inaugurale du tout début des années 90.
"Juice" propose une première partie convaincante, nous présentant des personnages typés mais plutôt attachants, au sein de leur univers propre : dans leur quartier, chez les parents, à la salle d'arcade, à l'épicerie du coin...
Hélas, le basculement dans la violence apparaît aussi extrême que soudain, difficile à justifier sur le plan psychologique, au point que les faits pourraient survenir n'importe où, sans lien direct avec le ghetto. On est juste face à un psychopathe en puissance qui explose et se lâche complètement...
Du coup la deuxième moitié du film se révèle assez poussive, malgré un Omar Epps plutôt à son avantage, et un Tupac qui a eu le cran d'accepter un rôle totalement négatif.
Un petit 6/10 quand même pour ce film à la durée assez brève (1H30), dans lequel on peut croiser des guests tels que Queen Latifah, Dr Dre ou Erick Sermon.