Silence sur le court
Voir Julie se Tait en 2024 a quelque chose de rafraîchissant et de finalement rassurant dans le marigot des films à message se voulant essentiels, ou portant le combat très actuel contre la violence...
le 11 nov. 2024
5 j'aime
Julie est la future championne du monde de tennis. Impliquée, endurante, pacifique. Pourtant, Julie se tait. Si l’on tendait l’oreille, peut être entendrions-nous les murmures de ses blessures.
Rappelez vous, il y a quelques mois nous vous mentionnions une « Julie » rencontrée sur les bords de mer cannois. Sélectionnée parmi une centaine de films à regarder, Julie (se tait) de Leonardo Van Dijl avait glacé notre enthousiasme du mois de mai. À quelques jours de sa sortie sur les écrans français, nous nous devions de vous rappeler combien il était important de découvrir l’une des (déjà) meilleures œuvres de l’année.
Écrire un article, c’est choisir les bons mots. Écrire un scénario, c’est trouver les bons mots, les placer au bon endroit. Tout est une question de décision, de ce que l’on souhaite dire, de ce que l’on est prêt.e à livrer ou non. Julie se tait est un modèle juste et intense de l’importance du silence. Julie ne parvient pas à trouver sa place, « dans un monde qui la pousse à parler, elle reste muette ». Ses amis, ses enseignants, ses parents,… tentent de prendre des décisions à sa place.
Julie se tait sort en salles dans un environnement où les luttes contre les VHSS (violences et harcèlement sexistes et sexuels) sont plus animées que jamais. Les relations de pouvoir que le film dépeint sont au cœur de l’actualité. Parfois visibles, parfois moins, elles sont une nouvelle preuve de la toxicité enfouit dans le silence. Sur le sujet des violences dans le milieu sportif, on pouvait citer Slalom de Charlotte Favier, sorti en 2020. Son héroïne Liz, comme Julie ici, voyait son refuge prendre des airs d’une prison. Cependant, par sa subtilité, Julie se tait se place en contre-exemple de Slalom, qui nous maltraitait par l’hyperbole de ses images.
Lire la suite de la critique de Margot sur : https://cineverse.fr/julie-se-tait-de-leonardo-van-dijl-avis-critique/
Créée
le 29 janv. 2025
Critique lue 62 fois
1 j'aime
D'autres avis sur Julie se tait
Voir Julie se Tait en 2024 a quelque chose de rafraîchissant et de finalement rassurant dans le marigot des films à message se voulant essentiels, ou portant le combat très actuel contre la violence...
le 11 nov. 2024
5 j'aime
Une jeune sportive talentueuse et promise à une belle carrière, sous l'emprise d'un entraîneur. Le film, Slalom, dépeignait certaines pratiques du monde de ski avec d'autant plus d'acuité que la...
le 11 nov. 2024
3 j'aime
Etoile montante du tennis belge, Julie est une adolescente menant de front sa carrière sportive et sa vie de lycéenne. Après le suicide d'une joueuse du club, son entraîneur est suspendu. Le club...
le 4 nov. 2024
3 j'aime
Du même critique
Après son documentaire Cow (2021), Andrea Arnold fait un retour à la fiction avec le crûment poétique Bird, présenté en compétition au Festival de Cannes 2024.Premier long métrage de fiction d’Andrea...
Par
le 29 janv. 2025
1 j'aime
Julie est la future championne du monde de tennis. Impliquée, endurante, pacifique. Pourtant, Julie se tait. Si l’on tendait l’oreille, peut être entendrions-nous les murmures de ses...
Par
le 29 janv. 2025
1 j'aime
Le saviez-vous ? Une femme peut prendre du plaisir au lit ! Avec Babygirl, Halina Reijn relève le défi de vous le prouver aux côtés de l’une des plus grandes comédiennes d’Hollywood, Nicole...
Par
le 29 janv. 2025
1 j'aime