That joke isn't funny anymore
Jadis, j'ai cru en la science-fiction. J'y ai cru très fort...
J'ai été biberonnée à Blade Runner, Matrix, 2001, Alien, et autres merveilles.
Ce sont à mes yeux les meilleures histoires jamais inventées. Elles sont le plafond étoilé de mon imaginaire. La fondation de mes rêves, mon ultime échappatoire. Je m'emballe mais comprenez-moi, je suis arrivée à saturation.
J'aime tellement la sci-fi, les contes, les histoires d'amour vieilles comme le monde, que je me suis retrouvée à aller voir Jupiter Ascending seule au cinéma. Moi qui m'étais juré de ne pas y aller, tellement Cloud Atlas était pour moi un des plus gros foutage de gueule cinématographique que j'ai pu m'imposer. À croire que j'ai envie de souffrir. Passons.
Je ne vais pas détailler tout ce qui ne fonctionne pas dans ce film, les 50 moments où j'ai mis la tête dans mes mains devant la connerie et la laideur intersidérale de la chose. Je veux juste exprimer ma profonde tristesse face à la catastrophe cinématographique de ma génération. À cette époque où nous atteignons une apogée technique au cinéma, fleurissent les plus grosses bouses SF jamais conçues, les blockbusters les plus creux, les films d'actions les plus insipides... Pourquoi ? Tout les ingrédients sont réunis. On peut créer toutes les images imaginables, on ne manque pas de bons acteurs, ni de budget, ni de scénaristes, le public est prêt, a soif de belles histoires. Alors pourquoi s'obstine-t-on à faire de la merde ? Je n'arrive pas à croire que les films de ce registre soient maintenant voués à être soit des Marvel tièdes, soit des films aussi ridicules que celui-ci. C'est un constat qui diminue encore ma foi en l'humanité.
Après Jupiter Ascending, une chose est sûre : ce ne sont pas les Wachowskis post-Matrix qui raviveront les braises de la SF.