La magie n'est plus là. "Le parc est ouvert" nous clament les posters et les bandes annonces. Le parc s'est déjà ouvert pour moi en 1994 quand j'ai découvert le film de Steven Spielberg à la télévision. Depuis, 21 années de Cinéma ont défilé et ce reboot ne fait plus illusion.
Noyé dans une marée d'effets spéciaux (réussis heureusement), le film oublie totalement ce qui faisait la réussite du 1er volet de Spielberg mais se borne à lui rendre hommage sur hommage avec une foule de clins d’œil plus ou moins réussis. Le spectacle est là, on en prend pas mal dans les yeux, notamment dans un combat final sanglant contenant un plan séquence assez jouissif mais coupable :
le T-Rex du 1er Jurassic Park affronte l'Indominus Rex, à l'aide d'un raptor et du Mosasaure.
C'est fun, très fun, mais on a plus l'impression d'assister à un mélange de Pacific Rim, Godzilla et Transformers qu'à un 4ème volet de Jurassic Park. Et le plan final avec
le T-Rex rugissant est... embarrassant.
La musique à la ramasse n'aide pas ; parfois hors-propos, elle ridiculise les scènes d'action, quand elle ne se contente pas de recycler John Williams. Ne parlons pas de l'humour, envahissant au possible, lourd, et rarement réussi, si ce n'est le cliché de "la réplique solennelle suivie d'un baiser", auquel le film tord gentiment le cou. Les acteurs s'en sortent du mieux qu'ils peuvent au vu des situations et des répliques, mention à Chris Pratt qui nous la joue Star-Lord du Crétacé.
Un divertissement spectaculaire mais sans âme en définitive. Et sans scénario. Et sans peur du ridicule.
Jurassic World ou la première victime de l’effet Marvel sur notre cinéma.
Mlb, Retro-HD.