Bon! je n'irais pas par quatre chemins, mais voilà il faut que ça sorte:
Le jurassic world, 22 ans après le célèbrissime et génialissime Jurassic Park de Steven Spielberg, il était évident que le pari était risqué. Surtout que à l'époque (année 90) les cinéastes avaient de l'imagination, de la poésie et des messages à transmettre. Notamment pour le grand maestro Spielberg qui a tout compris: la prestation de grands acteurs de talent comme Sam Neill (Alan Grant), le mémorable Jeff Goldblum (Ian Malcolm) et son humour renversant qui nous a profondément marqué et qui en a fait un personnage important et à part entière et surtout le grand et regretté Richard Attenborough (John Hammond) le fameux milliardaire qui a dépensé sans compter. Un personnage authentique et qui a marqué les esprits des grands nostalgiques. Puis bien sûr d'autres personnages comme Wayne Knight (Dennis Nedry) l'informaticien corrompu qui cherche à saboter en quelque toute les créations de Hammond pour ramener des embryons de dinosaures certainement dans un but très lucratif, ou encore Samuel L. Jackson, les enfants Lex et Tim (Arianna Richards et Joseph Mazzelo...) La musique inoubliable du compositeur John Williams qui a su dégager une magie dans les séquences importantes (arrivée d'hélicoptère, la découverte du parc et des dinosaures, les scènes où le professeur Grant, le paléontologue féru de son métier mais pas doué avec les enfants et ne les appréciant guère au début, va progressivement se révéler être un homme admirable, plein de détermination et de courage afin de protéger ses prochains du danger, les scènes de danger comme la fuite des raptors de leurs enclos, la lutte des personnages pour leur survie ou encore le retour des personnages en hélicoptère et dans lequel Grant contemple une dernière fois l'ile et observant un groupe de pélicans qui lui rappellent de nombreuses théories avec en prime un magnifique couchée de soleil digne d'un grand chef d'oeuvre inégalable... sans oublier les scènes d'attaques mémorables comme le t-rex qui attaque les enfants, la poursuite en voiture, la fuite des raptors et la menace dans la cuisine... enfin je ne vais pas tout résumer ce premier chapitre est incontestablement un chef d'oeuvre en tout point.
Bien! à présent venons en maintenant à ce "Jurassic World" qui déjà paraît avoir un titre bien douteux voire plutôt "commercial" désolé de le dire. Le réalisateur "Colin Trevorrrow" qui est totalement inconnu du public. La scène d'introduction comme l'éclosion du dinosaure "antagoniste"de l'histoire, le redoutable et abominable Indominus Rex sorti tout droit d'un mauvais survival digne des studios "Nu image" aussi que la première scène est mal exploitée voire absolument dépourvue d'intérêt sur ce plan là tellement elle paraît bâclée. D'autant plus que les images sont affreuses et l'on répère trop souvent la 3D surtout sur les troupeaux de galliminus dans les contrées du parc, les tricératops, stégosaures, ankylosaurus, même les raptors par moment paraissent mal faits. En revanche je dois admettre que le mosasaure a vraiment de la gueule, pour un spécimen tel que lui. Le peu de fois qu'on le remarque il pourrait symboliser l'image d'un monstre hors norme et dont le cinéma n'a que très peu exploité. A l'instar des vedettes comme le requin des dents de la mer, le crocodile de Lake Placid, Godzilla. Ses apparitions sont réellement impressionnantes. L'Indominus Rex a des apparitions assez sympathiques mais je dirais que les scènes d'attaques paraissent mal abouties et trop "limpides" pour un spécimen de la sorte. Ajoutons que le coup des changements d'apparences dans la forêt lors de sa fameuse traque, franchement les scénaristes n'ont pas compris que ce qui fait l'authencité d'un dinosaure, c'est sa réelle façon d'être et sa physiologie, ce n'est pas forcément en créant un hybride façon "Narniatisé" que ça va engendrer d'avantage d'intérêt, je dirais même que c'est tout le contraire! Après pour passer au casting, ce Chris Pratt qui se veut être un certain Alan Grant. Un personnage expérimenté, croyant avoir tous les codes, mais dans ses apparitions ne reflète plus comme un diletant qui se la pète trop et qui joue les grands sauveurs alors qu'il ne dégage aucun charisme, RIEN! d'une insipidité rare et je ne parle pas du coup des scènes de dressage de raptors. Mais....BORDEL DE MERDE! les scénaristes ont fumé la moquette pour insérer des absurdités pareilles! comme si l'homme pouvait contrôler une espèce parmi la plus dangereuse au monde. Comme si tout d'un coup il était devenu le meilleur ami de l'homme. Franchement où va t'on quoi??? le raptor n'est pas un chien nom de Dieu! il ne peut pas être un collaborateur mais une réelle menace! et comme disait Alan Grant "le dinosaure et l'homme et l'homme, deux espèces séparés par 65 millions d'années d'évolution, viennent tout à coup de se retrouver face à face. Comment serait il possible d'avoir la plus petite idée de ce qui va se passer?!" et bien j'en déduis que l'homme n'a pas le pouvoir pour contrôler la nature et que ces scènes d'apprivoisements sont littéralement absurdes et dépourvues de sens. Bryce Dallas Howard plus gonflante qu'intéressante alors en gros une sorte de pseudo bimbo qui court partout avec ses hauts talons (je me marre à gorge déployée tellement son personnage est creux. Omar Sy n'est qu'un bref stéréotype qui accompagne Chris Pratt mais qui au fond n'apporte rien et ne sert à rien dans le film, les deux gamins qui s'embarquent dans la boule pour faire le circuit jurassique, qui sont vraiment des têtes à claques et ne remplacent absolument pas Lex et Tim du premier film, ils font plus de la figuration que des vrais rôles mémorables. Ensuite sur le plan technique, les prises de caméras, on a la sensation que de nos jours ils ne peuvent plus s'empêcher d'aller vite pour filmer un paysage ou une scène, comme si c'était une mode d'aller vite afin de conserver un certain suspens, contrairement aux années 90 où ils prenaient le temps de magnifier le paysage et le contexte de la scène et d'apporter une touche quelque peu poétique. Comme par exemple les scène d'arrivées en hélicoptère et d'apporter par moments des petites touches de fantaisies à droite à gauche ce qui accentuait le charme et la subtilité de la scène. Le fait de ces séquences limpides démontrent qu'ils ont littéralement tort. De plus, les très rares fois où l'on entend retentir le thème de John Williams a été beaucoup trop remixé, beaucoup trop modifié et en plus le contexte des scènes où on l'entend est tellement mal approprié. Elle ne dégage pas de magie ou vraiment très peu. Au détriment d'un thème épouvantable provenant d'un certain Michael Giacchino. Un thème musical mémorable massacré par une merde pareille... En revanche je dois avouer que le combat final entre le redoutable et fameux T-rex (du premier film qui fait son come back, et là dessus, bon sang mais quel plaisir de le revoir!!!) et l'Indominus Rex est vraiment sympa. Il est nettement au dessus du combat entre le T-rex et le spinosaure de Jurassic Park 3 qui manquait de profondeur.
En conclusion je dirais globalement que ce Jurassic World ne méritait pas un tel tapage médiatique, ce n'est pas un naufrage, ce n'est pas un navet mais ce n'est absolument pas un chef d'oeuvre. Il ne dépasse nullement l''oeuvre originale de Spielberg. On ne ressent jamais réellement de magie. Je dirais que ce film se rapproche plus du drame/survival/blockbusterisé que du réel bon divertissement digne de ce nom. Désolé Colin mais tu n'as jamais été et tu ne seras JAMAIS Spielberg. Tu ferais mieux de t'effacer.