L'amour brille sous le..... naufrage

Alors franchement par où commencer?
Déjà Dés l'ouverture introductive, aucune puissance émotionnelle, ni beauté ne sont retranscrites dés l'instant du lever de soleil, ni même dans la globalité de la séquence. La façon dont le film a été conçu, le montage, le découpage, l'aspect trop expéditif des scènes qui fait qu'on a même pas spécialement le temps d'admirer le tout avec gourmandise, sans déconner s'il n'y avait pas les thèmes de Hans Zimmer, le film ne serait que qu'un semblant de reportage animalier sans grand intérêt. Ce côté tendance autour de ces nouvelles technologies qui semblent tout bouffer au même titre que l'intelligence artificielle. Ce concept de réadaptation live en photos hyper réalistes n'apportent pas plus de beauté, au contraire, on voit même que tout est factice dans le principe. Les animaux, tous les personnages ne dégagent aucune profondeur, ni charisme, absolument rien, voire pire, on a la sensation qu'ils sont à moitié condescendants, arrogants et jamais apte à apporter un peu de fraîcheur et de sympathie comme on peut le voir dans le dessin animé de 1994. En gros, tout le contexte du film et des personnages semblent ultra sérieux, entre une sensation très désagréable de puritanisme et traditionalisme outranciers et malsains, des paysages qui ok sont assez jolis mais étrangement on sent que ça fait montage truqué, dans un mini studio et pire on a l'impression que le film se passe dans un semblant de huis clos, entre les paysages glauques très Star Warsisé du repère des Hyènes, les gorges où déboulent les gnous affolés, la forêt de Timon et Pumbaa tapie dans un cadre qui donne un effet illusionniste, de part la promiscuité entre le royaume de Simba et celui ci, alors que théoriquement il est censé être très loin de la terre des lions. De plus les lumières dans le film sont dégueulasses et la caméra maniée de façon quasi anarchique et dilettantiste à mort, merci Jon Favreau pour ces détails flagrants et dont je ne suis pas dupe. Scar est presque l'ombre de lui même d'un point de vue personnalité, aucun réel charisme, il est comme une sorte de gros chat anesthésié, quasi apathique, hormis le fait qu'il garde ses idées de sournois complotiste avec les hyènes qui semblent être assez détachés de lui, par rapport au dessin animé où elles l'adulaient jusqu'au dénouement final qu'on connaît tous, bref!
Le combat final est également mauvais, mal découpé et aucune puissance émotionnelle ne s’y ressent là non plus c’est dire...
Rafiki le mandrill, le bodishattva spiritualiste, le grand sorcier aux pouvoirs surnaturels et chamanique, un peu fantaisiste mais profondément attachant. Dans ce film il ne sert à rien, juste un genre de stéréotype qui ne fait que retracer le destin de Simba de manière presque anecdotique, mais plus rien, ne fonctionne, il n'est jamais drôle et limite dédaigneux.
Timon et Pumbaa ont toujours leurs répartie, mais étrangement on a l'impression que tout a été conditionné pour qu'aujourd'hui on les voit plus comme des gros boulets vraiment bêtes, alors que rétrospectivement ce sont deux compères un peu philosophes, très libertaires et anticonformistes, comme les hippies de la Beat Génération dans les années 50.
Bref ils ont tout bonnement crétinisé à outrance, on ne reconnaît plus rien par rapport au dessin animé, la tournure du film est assez gênante voire violente, je rajouterai même antipathique.
Le film ne sert littéralement à rien, tout un juste un énorme coup de marketing (comme d'hab) du pur mercantilisme et dilettantisme sur tous les bords.
Un dernier détail qui m'a vraiment révulsé à mort au point que j'ai failli crier au scandale lors de la projection, sans spoiler, ils ont osé reprendre une situation, du moins une réplique d'un autre Disney, Favreau t'es SERIEUX LA?????!!!!!
Mais tout ça pour déduire le tout, le roi lion 2019, qui comme TOUTES ces réadaptations Disney ne sont que de vulgaires produits de fan service, un coup de marketing monstrueux, rien du pognon encore et toujours du pognon au détriment de la beauté et l'anthologie des chefs d'oeuvre du passé. Et Disney n'est plus qu'une immense pompe à pognon qui ne cherche jamais à innover, mais juste à réadapter des anthologies d'avant mais avec des tournures stupides, inutiles et insultantes, comme si ils cherchaient à définitivement dégoûter les puristes, manipuler et lobotomiser les générations actuelles. En mode "allez on vous donne des gâteaux à outrance, consommez, surtout consommez, ne pensez plus à rien, vous allez le droit d'obtenir de que vous voulez, soyez tous avides de célébrités, de consumérisme mais parallèlement on vous vide votre capital par derrière.
Et je terminerai sur ceci, en tant que puriste et nostalgique d'une époque révolue, ces films sont d'une pauvreté et d'un misérabilisme abyssal, qui reflète tellement l'époque et le monde d' aujourd'hui. La désolation, l'éffigie des start up et l'empire du capitalisme a son apogée, qui ne fait que confirmer une triste réalité:
Le beau est littéralement mort.