Une fois n'est pas coutume, ma note est totalement subjective. En effet, elle ne tient absolument pas compte de tous les petits défauts de réalisation (et notamment d'écriture dans quelques rôles) qui semblent inhérents à la plupart de ce genre de productions.
Donc, toujours une fois n'est pas coutume, on va donc commencer par une liste du mauvais avant de dire pourquoi le bon l'est suffisamment pour ne pas descendre la note dans mon coeur.
Alors pêle-mêle, on a droit à une meuf qui court en talon tout du long (ce qui en soit n'est pas forcément impossible... sur un sol correct) notamment dans de la boue, sur des rochers... , des allumettes qui marchent encore après une petite session "piscine", quelques explications vaseuses pour faire avancer le plot (mais oui, bien sur, il suffit de faire dire aux deux gosses qu'ils ont réparé la caisse d'un oncle dans le passé malgré leur jeune age actuel pour qu'on justifie qu'ils sachent réparer n'importe quelle caisse, notamment une jeep...), bref, on a le droit de se demander à première vue si on est bien en face du même duo de scénaristes que pour le reboot de la planète des singes...
Sauf que non. Parce que le propos de fond du film, non content de coller tout à fait à la thématique du premier, se permet de filer la métaphore en se basant sur son statut de "reload (suite reboot). Et ce dès le début, en nous balançant à la gueule que le public est débile et ne sait pas se satisfaire de ce qu'il a, mais en veux toujours plus.
Et ce propos reste en filigrane, ainsi que d'autres thèmes du même acabit (sur la technologie, l'armée, etc...) pendant tout le film. Aussi, c'est pour cela que vous ne trouverez aucun reproche de ma part sur cette critique concernant l'explication quelque peu (quoique moins qu'on ne pouvait le craindre) bancale du dressage de Raptors, ou sur les capacités absolument ridicules (mais bien utilisées, quoique sous-exploitées) de l'Ignominus (ou Imondus) Rex...
Et même si je ne le spoilerai pas ici, le prétendu suspense quand à l'identité de la race croisée avec le T-Rex est simplement évident. Néanmoins, tout ceci s'intègre totalement dans le propos du film, à savoir de s'interroger sur la raison même de sa propre existence.
En effet, tous ces derniers points sont traités avec un tel second degré qu'il est évident que les scénaristes sont bien conscient de l' "henaurmité" de ceux-ci, prouvant qu'ils ont réussi à détourner le but initial de simplement renvoyer en traite une vache esseulée.
Et du coup, n'ayant pas déjà boudé mon plaisir devant un Pacific Rim absolument crétin mais à la jouissance enfantine évidente, je ne vois encore moins pourquoi je devrais le faire ici, quand le film s'autorise, en plus de simplement parfaitement remplir sa tache de divertissement, à poser le spectateur devant ses contradictions.
Et si même cet argument ne supprime pas en soit le fait que ce film reste un pur produit marketing, voici ce qui termine pour moi de le rendre intouchable :
Et puisqu'on parle d'intouchables, commençons par le casting. Car en effet, si la qualité d'écriture des rôles reste plus que moyenne, les acteurs en eux-même en revanche sont pour la plupart excellents. Mention spéciale à Chris, et Vincent surtout, qui nous donne ici une bien différente interprétation d'un méchant que dans Daredevil, également jouissive (bien qu'encore une fois bien moins bien écrit...). Bien bien bien...
Ensuite, les effets spéciaux et visuels sont simplement excellents. Je précise que spéciaux sont mécaniques, et visuels sont en fait "spéciaux visuels" et dont c'est en gros les CGI, ou effets numériques. Alors pourquoi préciser ça à nouveau dans cette critique ? Parce que bon nombres de critiques, notamment Youtubeurs ou presse, ont parlé d'absence d'Animatronix. Or ce terme désigne le fait d'utiliser des "maquettes commandables" pour certains Dinos (dans le cadre qui nous intéresse), et le film comprend plusieurs plans (certes surtout des gros-plans) qui en contiennent clairement.
Et puis enfin et surtout, même le premier film donnait envie de se promener dans le Parc, celui-ci pousse encore plus loin en nous donnant carrément l'envie de se taper les attractions aussi hallucinantes qu'irréalistes qu'il propose, arrivant même à nous faire souhaiter que tout se passe bien tout du long, et que le film ne soit qu'une visite guidée des attractions dudit Parc.
Donc si on prend en compte ce dernier argument, en le remettant en contexte avec le propos du film, on ne peux que se retrouver comme un gosse devant un magasin de bonbons... A moins d'avoir déjà perdu toute âme d'enfant...