Enfin ! Après avoir évité tous les spoils et tous les trailers, j'ai enfin pu poser mes fesses dans un fauteuil au cinéma et regarder la fin de la trilogie Jurassic World. J'attendais beaucoup de cette conclusion, après avoir été déçu par deux opus médiocres. Je vous rassure tout de suite, ce film m'a déçu lui aussi, mais pour d'autres raisons.
Donc, quatre ans après les évènements de Jurassic World : Fallen Kingdom et que les dinosaures se soient répandus à travers le monde, les humains et les sauriens sont forcé de cohabiter dans des conditions pas top top. Une entreprise scientifique se lance dans la mission de créer un sanctuaire protégé afin de protéger les dinosaures encore en vie, mais comme d'habitude les plans ne se déroulent pas comme prévu.
Si vous ne vous souvenez pas, le premier Jurassic World était un espèce de film catastrophe débile et le deuxième était un survival chiant comme la mort. Et alors, qu'en est-il de ce dernier opus ? A-t-on enfin quelque chose qui nous rapproche de la qualité de la trilogie originale ?
Déjà, commençons par le positif, c'est classe. Oui, je l'admets, le film est beau et ça fait toujours du bien devoir des dinosaures en CGI qui ont l'air plus vrais que nature. Les décors et les effets spéciaux sont sympas, bref, le visuel c'est tout bon.
Mais bon, si il n'y avait que le visuel pour faire un bon film..
L'histoire, même si elle est moins conne que dans les opus précédents, est bancale. Évidemment, c'est la corporation scientifique qui est le grand méchant (original dis donc) et ses intentions sont assez floues. Je vais pas répéter tout l'objectif des méchants, mais disons qu'il est simplement pas clair. Des sauterelles, des lobbies, des dinosaures, de la manipulation génétique, c'est un foutoir incompréhensible et pas intéressant.
Pourquoi s'être emmerdé à créer des sauterelles préhistoriques afin d'affamer la population alors que vous aviez des dinosaures à portée de main ?
Et à propos des dinosaures qui cohabitent dans notre monde, on en voit très peu au final. On nous a vendu un film avec un titre qui nous fait penser qu'on va voir deux heures de dinosaures à travers le monde, mais en fait pas du tout ! À part les dix premières minutes et la fin, on ne voit pas beaucoup de ce monde où humains et reptiles géants cohabitent. C'était ça qu'on voulait voir ! Pas un énième refuge pour un dinosaures qui tourne mal !
Bon, et bien si on ne peut pas apprécier le scénario, au moins on pourra essayer d'apprécier les acteurs ! C'est vrai quoi, ils ont ramené Sam Neil, Laura Dern et Jeff Goldblum pour finir la saga, ça ne peut être qu'excellent !
Et non, on n'aura même pas droit au charisme des vieilles canailles. À vrai dire, je ne savais pas qu'il était possible de retirer le charisme d'un acteur, mais ils y sont arrivés. Au moins, ils sont incérés dans l'histoire et ne sont pas là juste pour empocher un chèque (contrairement à Omar Sy).
Sincèrement, tous les acteurs sont moyens. Je sais bien que ce n'est pas évident de jouer face à des fonds verts mais quand même. Mention spéciale pour le méchant qui ne sait tout simplement pas jouer. On a l'impression qu'il a oublié son script sur sa table de chevet et qu'il a laissé ses émotions au bord de l'évier de la salle de bain.
Brrref, et si vous espériez quelque chose d'un tantinet original pour clore la saga, vous allez pouvoir vous mettre une griffe de raptor dans l'oeil.
C'est simple, une grosse partie des scènes qu'on voit dans ce film sont du recyclage d'idées vues dans d'anciens films de la franchise. J'insiste que c'est du recyclage, et pas des easter eggs ou je ne sais quoi.
Il y a bien la scène d'introduction d'Alan Grant qui est une chouette (bien que simpliste) référence au premier film, mais en ce qui concerne les autres scènes, c'est vraiment du photocopiage fainéant ! Entre l'attaque des dilophosaures, l'aterrisage catastrophe en avion, la rivalité entre le tyrannosaure et le gigantosaure, l'idée du sanctuaire (bande de débiles vous avez même pas essayer de trouver un autre nom), et la remise en état du système éléctrique, c'est vraiment du copiage bête et facile.
Je n'ai rien contre la nostalgie ou les easter eggs, mais il faut que ce soit bien dosé, justifié et surtout pas forcé.
Dernier petit coup de gueule, sur les dinosaures cette fois-ci. Bon, ils font leur taff de dinosaures, ils rugissent, ils mangent et cours partout mais j'ai quand même quelques soucis à leur reprocher.
Ce nouvel opus nous propose donc quelques nouvelles espèces de sauriens jamais vus auparavant. En vrac, on peut citer, le dimorphodon, les chasmosaures, le gigantosaure ou encore le thérizinosaure qui a droit d'apparaître avec son pote le t-rex. Et merci ! On nous a épargné le coup du dinosaure mutant ! Merci !
Ahem, bon, ces nouveaux dinos, ils sont cools mais je les trouve un peu fades, comme tout le film en fait. Pour revenir sur le thérizinosaure (je vous mets au défi de répéter ce nom dix fois d'affilé sans vous tromper), il est juste là pour donner un peu d'exotisme et faire du fan service aux fans de dinosaures un peu originaux (comme moi). Mais soyons franc, c'est pas ouf. C'est bien de montrer de nouveaux dinosaures, mais ils ne sont pas vraiment justifiés, surtout qu'ils appartiennent tous à des époques différentes. Mais bon, on va dire que la génétique fait des miracles et gnagnagna.
Et dire qu'il y a des gens qui jugeaient le premier Jurassic Park complètement incohérent et inpensable !
Après, le film apporte son lot de divertissement et de fun.
Vous voulez des dinosaures ? En voilà plein ! Vous voulez les trois meilleurs personnages de la franchise ? Les voilà ! Vous voulez de l'action et du combat entre lézards géants ? Abracadbra, la CGI est ton ami !
Oui, c'est sympa, c'est un petit peu défouloir, mais Jurassic Park ce n'est pas que des dinosaures et des effets spéciaux, c'est aussi une réflexion sur la science et sur le rapport entre l'homme et la nature. Et ici on a quoi ? Un message environnemental mal foutu en guise de moral. Merci, mais je vais reprende un peu de dinosaures !
Et voilà, Jurassic World : Le Monde d'Après achève la saga commencé par Steven Spielgberg il y a de cela bientôt 30 ans. Au lieu de ruminer et de critiquer les trois derniers films pour leur scénario, leurs acteurs et leurs incohérences, oublions les et retournons dans le passé pour profiter des trois permiers Jurassic Park, comme si de rien n'était.
"La vie trouve toujours un chemin." -Ian Malcom, Jurassic Park