Jurassic Park est un de mes films préférés. Je l’ai vu enfant au cinéma et j’en garde un souvenir plein d’émotions. La magie de voir des dinosaures, l’attachement pour les protagonistes, le spectacle, le parc… Tout me plait ! Je fais partie de ceux qui ont été convaincu par la suite Jurassic World. Je me suis là encore pris d’affection pour les personnages et ai savouré cette nouvelle histoire au milieu de ces monstres légendaires. C’est donc avec une impatience certaine que je me suis blotti dans mon siège en allant voir Jurassic World : le monde d’après.
Le dénouement de l’opus précédent m’avait profondément touché. Les dinosaures étaient libres. Le retour en arrière semblait impossible. Comment l’homme allait-il pouvoir cohabiter avec ces animaux d’un autre temps ? Cela éveillait à la fois la peur, la curiosité et l’envie. Sur ce plan-là Le monde d’après accouche d’une souris. Nous découvrons en introduction du film qu’une grande partie des bêtes les plus dangereuses ont été regroupées dans un parc d’étude. Au final, la présence de dinosaures reste presque anecdotique dans le quotidien. Je n’ai jamais eu le sentiment que la Terre était réellement entrée dans une nouvelle ère.
Cette légère déception ne m’a pas empêché de prendre beaucoup de plaisir à retrouver des personnages familiers auxquels je m’étais attaché lors des deux opus précédents. Les enjeux sont relativement simples et sans réelle surprise par rapport au passé des protagonistes. Le trio familial formé par Owen, Claire et Maisie fonctionne bien et ils forment des héros auxquels on s’attache naturellement.
Rapidement, on découvre qu’une grande entreprise a mis la main sur le contrôle de la majorité des dinosaures. Le chaos supposé du film précédent semble bien lointain tant l’émancipation des monstres du crétacé semble être globalement régulée. Cette nouvelle multinationale devient rapidement un grand méchant tant il est évident que sous ses discours bienveillants et écologiques, ses desseins semblent bien moins vertueux. Le fait qu’elle développe une horrible sauterelle géante qui semble mener le monde à la famine n’est en effet pas rassurant… Cet adversaire se construit donc sur des bases classiques. A défaut d’être surprenante ou novatrice, la structure narrative construite autour de l’affrontement entre les gentils héros et le grand méchant reste efficace.
L’intrigue ramène rapidement le spectateur vers des enjeux familiers : les héros se retrouvent perdus dans un parc rempli de dinosaures et leur objectif est d’en sortir au plus vite. La recette bien que connue reste efficace et offre des moments de crainte, de surprise et de joie. On est d’ailleurs proche du fan service lors de dernières scènes. Cela ne me dérange pas mais je dois bien avouer que les adeptes d’originalité et de nouveauté devront passer leur chemin…
Ces enjeux « déjà vus » sont sublimés par le retour au casting du trio marquant de la trilogie initiale : Alan Grant, Ellie Sattler et Ian Malcom. C’est un vrai plaisir de les revoir. J’ai eu le sentiment de recroiser des membres de la famille qu’on avait perdu de vue. On pourra regretter qu’ils aient finalement peu évolué avec le temps. Personnellement, j’ai apprécié tel que je les avais quittés. De plus, leur cohabitation avec la nouvelle génération fonctionne bien et participe de manière importante au plaisir pris devant le film.
Au-delà de la joie de recroiser la route de personnages familiers, la perspective de les voir cohabiter plus ou moins aisément avec des dinosaures fait partie des grandes attentes du film. Côté bestiaire, il n’y a pas de raison d’être déçu. Les dinosaures sont de sortie ! On en voit énormément et dans des contextes très différents : en ville, dans la forêt, dans des grottes, sous l’eau… Tous les lieux abritent nos bestioles préférées. Le scénario s’appuie sur eux pour toutes les scènes d’action et de tension. Le film ne souffre d’aucun temps mort à ce niveau-là. Par contre, je dois bien avouer que l’intensité dramatique est bien moins forte que dans les opus précédents. L’ensemble est davantage prévisible et cela impacte sur la peur ou l’inquiétude qu’on peut ressentir pour le destin des protagonistes.
Au final, j’ai passé un très bon moment devant ce film. Même si je trouve que l’histoire est prévisible et manque un petit peu d’ampleur par rapport à mes attentes, le scénario répond au cahier des charges. C’est toujours agréable de retrouver des personnages auxquels je me suis attaché depuis des années. Et puis, les dinosaures, je suis sous le charme…