Comme quoi, même l'apocalypse peut être traitée avec légèreté... Hollywood tente en effet le pari audacieux de traiter sous forme de comédie romantique la fin du monde, pour un résultat en définitive séduisant. Le ton peut parfois surprendre, mais on se laisse rapidement prendre par cet univers étrange et mélancolique, à mille lieues des films catastrophes classiques. C'est en effet le destin de deux personnages précis que l'on suit là, très différents sans être en opposition, se complétant au contraire harmonieusement pour former un couple émouvant et crédible.
Du début à la fin c'est ainsi leurs rencontres qui sont filmées avec justesse et un certain talent, chacun ayant sa façon d'aborder le « jugement dernier », offrant ainsi plusieurs scènes savoureuses. Et puis il y a Keira Knightley, confirmant son état de grâce perpétuel depuis son départ de « Pirates des Caraïbes », donnant une certaine idée de la femme idéale, impeccablement épaulé par un Steve Carell étonnant de sobriété. Sans oublier une bande-originale délicieuse et un dénouement joliment réussi... « Jusqu'à ce que la fin du monde nous sépare » n'est pas un grand film, mais c'est un film charmant, tendre et sans la moindre leçon de morale : rarement la destruction de la planète aura fait autant de bien que cette fable originale et moderne.