Le film s'ouvre sur une confrontation : celle d'une mère face à un père, d'un point de vue face à un autre, d'un mensonge face à un mensonge. Dès lors, le jeu de dupes peut s'installer. Qui dit vrai ? Qui a raison ?
Après cette introduction, nous, spectateurs, sommes alors dans la peau du juge, et devons décider de la sentence finale. C'est à nous de déceler les failles des personnages et de savoir quelle décision serait la plus juste.
Petit à petit, la tension grimpe, les alarmes de ceintures accélèrent, les crissements des pneus se font plus pesants, les silences plus graves et les bruits des pas plus menaçants. La réalisation est impeccable, chaque plan apporte du relief aux différentes scènes et le suspens grandit à mesure que l'histoire se déploie. Ajouter à cela un trio d'acteurs incroyables : un père dévasté, une mère apeurée et un jeune garçon désarçonné. Rien ne laisse penser que l'un a plus de tords que l'autre, jusqu'au dénouement...
La fin sonne alors comme un verdict : celui du juge qui sonne le glas après la scène de l'anniversaire entre le père et la mère. Alors, la vérité peut éclater au grand jour. La colère supplante l'amertume et se déchaîne dans un torrent de haine et de violence. Dès lors, plus rien ne sera jamais comme avant.
Au final, un film poignant qui montre comment deux obsessions s'affrontent et se détruisent dans la quête (paradoxale) d'un même but.