Le cas de Jusqu'à La Garde m'est particulièrement difficile, tant j'y marche sur des œufs, et tant j'ai été bouleversé par le films pour des raisons inverses non seulement à ce qui a été perçu par 99% des spectateurs (qui aiment ou pas le métrage, la question n'est pas du tout là) mais également pour raisons inverses à ce qui a été pensé par le real et les équipes du film.
En ce film j'y ai vu une descente aux enfers d'un père mis totalement à la porte (le film ne nous donne aucune indication sur ce qu'il s'est passé pour qu'on en arrive à ce point là), bloqué, refusé, jeté comme un déchet méritant a peine de vivre.
Et cela est, à mon sens, appuyé par la mise en scène qui suit constamment ce père rejeté à qui on refuse tout, sans aucune possibilité de s'en sortir.
Semblant moralement & psychologiquement atteint, le récit raconte bien plus le point de rupture d'un homme qui est constamment proche de franchir la ligne.
Les évènements de plus en plus malsains (le bal de sa fille, bon sang quel enfer), de plus en plus glauque (le fils il est insoutenable), et ce n'est pas ses parents âgées et sans moyen qui ont quelconque moyen d'empêcher seuls ce père de craquer définitivement.
La scène finale, irrespirable, met un point d'orgue à mes yeux avec ce craquage absolu, d'une violence égale à celle accumulé dans le cœur de ce père abandonné, abandonné de tous, seul à croupir, sans quiconque n'en est quelque chose à faire, pour un futur inexistant.
Je garde ma note par respect pour ce que j'ai vécu avec ce film à sa sortie salle, mais je suis extrêmement gêné par tout ce qui l'entoure, et même ce qu'il est sensé avoir pour sujet en théorie.
Si je ne prenais vraiment le film par ce sujet, je pourrai aisément le trouver foireux parce que justement ce que j'y vois en est à l'opposé.
Très étrange constat.