Dostoïevski chez Chabrol !!!
On pense un peu à "La Femme infidèle", un des meilleurs Chabrol, sauf que de cocufié Michel Bouquet passe à cocufieur et inversement pour Stéphane Audran mais par contre il conserve son rang d'assassin...
Sans atteindre la maîtrise de "La Femme infidèle", "Juste avant la nuit" est un beau représentant de la période pompidolienne c'est-à-dire la meilleure du réalisateur, qui malheureusement par la suite virera trop dans le téléfilmesque.
Le côté habituel du cinéaste "critique et décortication de la bourgeoisie et de sa manie de vouloir sauver à tout prix les apparences" n'apparaît qu'au dernier moment et de manière brutale, en fait ici c'est surtout le portrait dostoïevskien d'un homme rongé par le besoin d'être jugé très bien interprété par Michel Bouquet.
Pour résumer, "Juste avant la nuit" est donc un portrait psychologique réussi plus qu'une quelconque critique de la bourgeoisie ou une intrigue policière.