Gilles Perret, a tourné un film sous forme de « road-trip » en compagnie de François Ruffin (Merci Patron !) à la rencontre des Gilets Jaunes. Ils sont partis d’Amiens jusqu’à la mer Méditerranée… Ils ont débuté le montage le 20 décembre, dès leur retour de voyage, persuadés qu'ils avaient un film et nous présentent aujourd'hui « J’veux du soleil ».
C'est un film profondément humain, drôle et émouvant. Ils donnent la parole aux gens qui se retrouvent sur les rond-points et qui exposent simplement un quotidien aux fins de mois difficiles. On en ressort plein de tendresse pour cette classe populaire que l'on entend rarement.
Ce n'est pas un grand film de cinéma, si la camera a l'épaule ne bouge pas trop, l'éclairage public , les phares des voitures et la braise des feux de camp donnent une lumière imparfaite. Et pourtant cette enquête sociale devient une quête de beauté : beauté des luttes, beauté des classes populaires, recherche d'art et de lien.
Ils n'ont croisé aucun casseur, pas d'extrémistes d'aucun bord, pas de gens armés, uniquement des gens en recherche de justice et d'une représentation politique qui leur manque. Ils ont voulu un film apolitique, qui s'adresse directement au Président de la République, mais aussi a tous les citoyens. La parole est ouverte, et ce film express est en phase avec l'actualité...