Avertissement bienveillant au lecteur : le présent texte est émaillé de « spoilers » et autres « divulgâcheurs ». Pour ceux que cela gênerait et qui préféreraient voir le film avant d’en découvrir quelques enjeux majeurs, il est conseillé d’arrêter la lecture tout de suite.


Le titre du second long-métrage de Fabrice Gobert (auteur de Simon Werner a disparu et « showrunner » des deux saisons de la série Les Revenants) est bien sûr ambivalent. Si on l’entend prononcé, on peut donc comprendre « K.O » qui renverrait à une donnée scénaristique – l’apparition, vers le milieu du film, d’une sorte de « fight club » clandestin auquel va prendre part le personnage principal – ou à l’état psychologique du héros. Mais l’on peut également comprendre « chaos » qui, là encore, renverrait à une situation dans laquelle se trouve le héros – l’état dans lequel sa vie est plongée suite à un évènement déclencheur –, mais aussi à la structure et au projet même du film, qui tend à gripper une mécanique bien huilée. Comme dans Simon Werner a disparu, qui développait un argument de film à suspense avant de dévier vers une introspection stylisée des affects d’un groupe disparate de jeunes lycéens, Fabrice Gobert essaye avec K.O. de subvertir un genre précis en commençant son film sur le terrain balisé de celui-ci, avant de le faire dévier de sa trajectoire. Néanmoins, si l’idée est la même, la démarche est assez différente. Au lieu de délaisser complètement le genre initial, Fabrice Gobert en fait l’introduction et la conclusion de son film : c’est dans l’intervalle que s’ouvriront d’autres pistes. (...)


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le 20 juin 2017

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