Du précédent film du français Cedric Nicolas-Troyan - Le Chasseur et la Reine des Glaces - j'avais dit que malgré sa beauté esthétique, on aurait dit un patchwork des scènes rejetées du Hobbit tant ce n'était pas intéressant. De Kate, je dirais qu'encore une fois, ce n'est pas l'originalité qui va étouffer le réalisateur tant on est dans la lignée des récents actioners du style John Wick, Atomic Blonde et autres Ava, pire!!, il reprend les mêmes visuels et le même point de départ que Bloody Milkshake sorti quasiment en même temps (donc, on ne pourra pas lui reprocher de plagier).
Et je dois reconnaître que le début fait un peu peur, avec notamment cette course-poursuite dans les rues tokyoïtes entièrement en images de synthèse dégueulasses et dès les premières secondes, tu vois l'intrigue s'illuminer, en même temps, normal avec tous ces néons. Et pourtant, j'ai vraiment bien aimé au final. Déjà, les personnages sont plutôt bien écrits, en tout cas suffisamment pour leur donner une personnalité et s'attacher à eux, ce qui fait que, même quand le film use du plus gros cliché hollywoodien de ces trente dernières années
le mentor passé du côté obscur
ça marche quand même parce que il y a une certaine émotion dans sa justification. Clichée, la relation entre l'héroïne et la jeune demoiselle l'est aussi, mais cette relation amour-haine possède des dialogues souvent jouissifs et les prestations de Mary Elizabeth Winstead et de la jeune Miku Patricia Martineau sont convaincantes, sans oublier un Woody Harrelson charismatique à souhait.
Si la course-poursuite du début ne fonctionne pas, les combats rapprochés et les gunfights sont quant à eux très réussis et digne de la saga portée par Keanu Reeves. D'ailleurs, je trouve que le réalisateur a livré un film superbe esthétiquement, magnifiant un Tokyo de nuit avec une ambiance très électrique.
Bref, Kate a beau manquer son départ, il est au final un film d'action très fun porté par des personnages très réussis, c'est déjà franchement pas mal!!