On s'habituerait à voir Mary Elizabeth Winstead dans un film d'action, elle qui a récemment participé au spin-off consacré au personnage d'Harley Quinn, Birds of Prey (2019). Il faut dire que ça lui va bien. Avec Kate, elle trouve un personnage violent, sombre, physique, situé quelque part entre la Nikita (1990) de Luc Besson et le lieutenant Ripley de la sage Alien... Mais pour autant, elle n'est pas surhumaine.
C'est ce qui fait la force d'emblée de cette proposition de cinéma d'action de Cédric Nicolas-Troyan : ce n'est pas un spoiler, Kate va mourir. Et c'est ce qui va donner de la force au film, comme une vision plus dure encore du concept d'Hyper Tension (2006) : avant de mourir, Kate aura 24 heures pour se faire justice, éliminer ses bourreaux et au final gagner une liberté après laquelle elle courait. Le tout sur un fond de rédemption qui à défaut d'être original, donne encore une fois une touche d'humanité au personnage.
Sans bouleverser les tropes du genre, Cédric Nicolas-Troyan montre tout son talent technique pour proposer des scènes de combat et de fusillade nerveuses, le tout dans un Japon tout en lumières au néon qui ne sont pas sans rappeler le Berlin d'Atomic Blonde (réalisé en 2017 par David Leitch, par ailleurs producteur de Kate). Un petit morceau d'adrénaline pure qui séduira les aficionados.