Un scénario qui se base plutôt sur une idée originale, découvrir le côté félin d’Istanbul, ses chats, omniprésents, leur relation avec la ville, avec les Stambouliotes, et en quoi ils enchantent leur quotidien.
C'était bien parti. Les quinze vingt premières minutes sont réussies, du moins de par la surprise provoquée par la découverte de ces chats et leurs relations avec les gens, mais aussi par le côté tarte à la crème chantilly que provoquent les images de ces chats et chatons. L'idée de la caméra au sol est intéressante, mais pas assez exploitée. On a vu des doc Arte mieux filmer les animaux que ça. Le film est une succession de témoignages d'habitants et de leur relation, leur rencontre avec les chats, et de clichés sur les félins plus ou moins bien filmés, tantôt de très beaux gros plans et tantôt des plans désorganisés, qui se bousculent et qui ne sont plus esthétiques du tout, la caméra essentielle dans ce contexte ne sert pas assez la cause, la mise en scène ressemble beaucoup trop à des témoignages de documentaire, et les plans sur les chats pas toujours réussis ou esthétiques.
Les commentaires des habitants sont une succession de niaiserie et de phrases bateaux toutes prêtes pour plaire au bon public (les chats absorbent nos ondes négatives, les chats sont plus humains que nous, les chats savent que dieu existe blabla), complètement inintéressantes à mes yeux. On ne demande pas d'humaniser ou de sacraliser ces animaux, mais on aimerait apprendre des choses plus pertinente sur ces hommes et sur leurs relations avec l'animal sans tomber dans la niaiserie de Disney (et pas le fait qu'ils chassent des souris, ce dont nous nous doutons).
A cela s'ajoute une musique enfantine et lourde, répétant invariablement les même notes.
Bref un mélange de documentaire Arte et d'échappée belle à Istanbul, qui à mon sens n'est ni assez proche des félins, ni assez proche des hommes. A la sortie nous n'en savons pas plus sur la place des chats à Istanbul.