L'usure de la relation ici peine à émouvoir. On entre dans le domaine du pathétique, dans le sens où la racine du mal qui orchestre la décomposition sentimentale est essentiellement pathologique, incontrôlable, assimilable à une malédiction. Cela pourrait-être une maladie incurable, ici c'est le crack. De ce fait, comment s'identifier pleinement !? Si on avait affaire à une névrose d'origine personnelle et existentielle, ce serait différent, et nettement plus intéressant à mon sens.
La structure narrative tend vers le journal intime mais aucun indice culturel ne permet de sentir l'évolution temporelle. Le début et la fin de l'histoire sont pourtant datés, et le soucis de rendu esthétique rétro très marqué (indé américain années 70-80), mais tout semble se dérouler comme hors du temps, sur les 10 années qui s'écoulent. Un peu contradictoire ?!
Esthétique plaisante, maitrisée, mais un peu artificielle, tendant vers la coquetterie.